Retour courses 2006

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Le Bilan

 

Mais que fait là ce panneau publicitaire ?...

je suis en plein milieu du désert de l'Adrar, il est 3h du mat', ça fait plus de 40 heures que je n'ai pas dormi, et me voilà face à un panneau lumineux qui ne veut pas s'estomper...
J'ai beau me dire qu'il s'agit d'une hallucination due au manque de sommeil, il reste là, aussi clair que si il était réel, et même en me secouant il ne disparaît pas ! je peux pratiquement le toucher.

Ce genre de vision, je vais en avoir d'autres, bien plus impressionnantes... pas dangereuses mais qui vous secouent un peu quand même... Sauf que pour en arriver là il a fallu faire quelques kilomètres.

Dimanche 5 Mars 2006

Parti de Paris vers 6h du matin on se pose enfin sur l'aéroport d'Atar après une escale prévue à Marseille et un non prévue à Agadir.

Là commence notre rencontre avec l'Afrique.
L'Afrique administrative d'abord. Remplissage de formulaires (attention à ne pas oublier une case) puis c'est la scène des visas.


Pas question de rentrer se mettre à l'ombre tant que les formulaires ne sont pas remplis !


Imaginez 6 personnes, alignées derrière un comptoir. Chacune a un rôle bien défini, et pas question d'y déroger

- Le premier prend le passeport et y place un grand coup de tampon
- Il passe le passeport au second qui écrit les dates d’arrivée et de départ
- Le troisième colle deux timbres
- Le quatrième inscrit un N° d’ordre sur les timbres
- Le cinquième signe le visa
- Le sixième récupère les documents

Et voilà comment générer de l’emploi !

A partir de là, opération bagages. Bon le tapis roulant de l’aéroport est un peu juste… Pas grave ils mettent 50 valises, attendent qu’elles soient parties, en remettent 50 autres et ainsi de suite… pas rapide mais c’est pas grave on est pas pressés.

On monte dans les pick-up en direction d’Azougui à 8km de là.


L'arrivée sur Azougui

Ce sera notre camp de base pour la semaine à venir. On est hébergés à l’auberge Oued Illige chez SAAD yaya…

 

N’y voyez rien de commun avec nos petites auberges de campagne. Ici il n’y a ni eau courante, ni électricité.
Le seul bloc sanitaire (version africaine) est éclairé à l’aide de quelques ampoules reliées à une batterie et à un panneau solaire.
Quand aux douches, l’eau est montée dans une cuve sur le toit à l’aide de seaux et alimente les 3 douches (faut pas chercher un trop gros débit d’eau non plus. Ces douches représentent déjà un luxe en soi)


La "salle commune" de l'auberge. Au demeurant fort agréable


Une partie des logements de l'auberge se font en Tikitt, habitation traditionnelle


Je m’installe avec Yvon et on est rejoint par Pierre Mitev (qui avait fait le final Lille-Versailles du premier franchir l’horizon), Cyrille Jacquemin, Jean Claude Blum (connaissance de Yvon) et André Bleuzen. En fait on retrouve dans ce petit groupe 5 des 9 premiers de la course… mais on ne le savais pas encore.

Vers 15h premier repas sous la tente qui sert à la fois de salle à manger et de lieu de vie. Agréable avec ses longues banquettes et l’ai qui y circule sans cesse. Ce sera le lieu de regroupement permanent du groupe.


Repas sous la tente commune


Finalement on y est pas si mal que ça !

On a droit à un grand plateau de crudités ainsi qu’à une sorte de couscous (graines + légumes cuits) et un (tout) petit morceau de viande (si c’est du chameau, il sera parfois bien résistant !)

L’après-midi, remise des dossards et des lots (oui déjà !).
En plus de la casquette saharienne, du TS technique, de la veste pour de baroud et de l’affiche de la course, on me remet le dossard 62 (mon année de naissance). Ils ont cherché pour chaque concurrent un n° particulier !. On nous donne aussi les étiquettes pour les " drop bags " c’est à dire les sacs qu’on va faire déposer aux différents CPs.

La fin de l’après-midi se passe tranquillement puis pour le repas du soir on a de nouveau droit à notre crudités-couscous…

Ca permet aussi de se remettre en tête la dimension de cette course. Pour moi c'est la course de tous les records (et donc de tous les risques). Record de distance d'abord. Je n'ai jamais fait 200 km en une seule traite... Record de durée également. Avec un objectif situé entre 52 et 60 heures, je suis très au dessus des 29h30 réalisées au Mercantour. Ce sera aussi ma première course dans le désert, avec tout ce que cela comporte comme inconnues. Vais-je savoir gérer la récupération ?, le ravitaillement ?, mon équipement est-il adapté ? On verra tout ça mardi...
De toutes façons, une seule chose compte... passer la ligne d'arrivée dans le délais autorisé des 75heures. Le reste sera du bonus.

Pour le moment, gros dodo

Lundi 6 Mars 2006

Après un bon petit déj (excellent pain, beurre confiture…), la journée est normalement prévue pour toutes les formalités " techniques " dont le contrôle médical et le contrôle des sacs.

Pour le matériel, tout est contrôlé point par point. Rien n’est laissé au hasard. De mon côté j'avais tout préparé (cf rubrique équipement)


Le matériel emporté dans le sac à dos


La tenue portée au départ (et pendant presque toute la course


Le Joker - les bâtons de rando au CP5


Contrôle détaillé du matériel emporté


Côté médical, Karim le responsable de l’assistance médicale demande à avoir un entretien en présence de toute son équipe avec chaque coureur. En dehors des aspects strictement médicaux, cela lui permet de se faire une opinion sur les coureurs à surveiller d’un peu plus près que les autres.


Karim et l'équipe médicale reçoivent tous les concurrents, un par un.


Côté médical, rien est laissé au hasard.
Pendant la course il y aura un 4x4 en fin de course avec Karim (médecin urgentiste) et Françoise ( ?? infirmière). Un second 4x4 circulera en milieu de course avec Diane (infirmière urgentiste) et Wilfrid (infirmier aux pompiers de Paris). Le dispositif est complété par XXX et YYY (infirmières) qui seront sur les PC.
En plus cette année il se trouve que Jacques (médecin) et Prune (étudiante en dernière année de médecine) qui étaient tous deux accompagnateurs se sont proposés pour renforcer ce staff. Du coup c’est 8 personnes pour 35 coureurs… presque luxueux !

Dernier point en ce lundi matin, c’est le dépôt des drop bags que nous retrouverons sur les différents PC.


Le dépôt des "drop bags" des concurrents

Les miens sont bouclés rapidement (cf la rubrique équipement) pratiquement tout ayant été défini avant le départ.


De mon côté, tout était déjà préparé. No stress !


Vers midi, tout est règle alors que les organisateurs pensaient qu’on en avait pour la journée.

Du coup après le déjeuner (devinez quoi… Crudités-couscous) on se fait une petite sieste (obligatoire entre 13h et 16h30) puis son commande des taxis pour aller faire une petite visite d’Atar.

On a aussi le droit à une démo du miroir du chacal, spécial désert (avec un viseur). Il faut reconnaître qu’on s’est un peu moqué de lui au début, mais vu l’efficacité du système, on est quelques un à s’être finalement dit qu’en cas de besoins, il aurait plus de chance d’être retrouvé que nous ! Maintenant, y’a que le chacal pour se perdre de toutes façons.

Visite de la ville. Ici c’est tout sauf touristique. Du coup on découvre la "vraie" vie des locaux. La traversée du marché " alimentaire " va nous laisser sur le cul, aussi bien pour les morceaux de viande posés par terre et couverts de mouches que pour les morceaux de tomate séchant sur des tôles plus que douteuses.


le marché "alimentaire" de Atar


On découvre aussi un des jeux les plus populaires de la région. C’est une sorte de jeu de dames, tracé directement dans le sable et qui utilise comme pions des crottes de chameau pour un joueur et des bâtonnets pour l’autre.

Retour à l’auberge, petite douche. C’est à cette heure ci que l’eau est la meilleure car elle a chauffé sur le toit tout l’après-midi… Par contre la douche du matin est plus… vivifiante !

J'achève la préparation de l'équipement pour le lendemain, puis dodo...

Mardi 7 Mars

Comme la nuit précédente, j'ai réussi à passer une bonne nuit.
Si je fait un petit bilan rétrospectif, il n'y a pas grand chose qui soit venu perturber ma préparation. Au fil des mois j'ai pu tout passer comme je l'avais prévu, et sur la fin j'ai réussi à gérer la récupération sans gros soucis. Même côté boulot tout s'est bien passé, avec une période sans trop de stress avant de partir.


Yvon prêt à en découdre avec le désert


Bref ce matin je suis bien. Oh, ce n'est probablement pas assez pour se dire que ca va aller tout seul, mais c'est quand même un signe encourageant.

De toutes façons je garde en tête qu'il y a tellement de paramètres à prendre en compte sur ce genre d'épreuve que je dois m'efforcer de gérer au mieux ceux que je peux maîtriser. Pour les autres il faudra composer avec.

Je suis persuadé au fond de moi que sauf incident (gastro, blessure ou autre), je suis capable d'aller au bout. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai cette idée en tête. Le tout est de savoir dans quelles conditions.

Petit déjeuner tranquille vers 6h30, puis j'enfile la tenue.

Quelques photos, chacun essaye de parler d'autre chose mais on a quand même tous en tête ces 200 bornes

 
Un peu avant le départ, je pose avec Saad


Un peu après 8heures, Jean Pierre nous regroupe au départ.

Je me suis mis devant. Ouais, j'ai envie de faire le kéké et de partir devant. Pas longtemps, mais juste pour le plaisir. Aussi je me prépare à me faire une petite accélération pour résister aux gros bras du désert.

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