Retour courses 2005

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Le Bilan

[Dépêche]
[St Doulchard, 18, Cher, France, 16/10/2005, 11:12]
[Après le corps d’un premier démon retrouvé à côté de Chartres en Janvier 2003 ]
[et celui retrouvé en Juin dernier dans le parc du Mercantour, ce sont deux nouveaux] [corps qui ont été trouvés aujourd’hui à St Doulchard]
[L’enquête laisse penser qu’un chasseur de démons opère actuellement ]
[sur notre territoire]
[Voir en fin de CR l’explication sur la chasse aux démons]
[
Fin de dépêche]

Si cela m’a pris quelques jours pour réussir à mettre noir sur blanc mes impressions après ce 24 heures, c’est principalement parce que justement ces impressions étaient plutôt embrouillées, confuses et qu’il me fallait essayer d’y voir clair.

Ce qui est certain, c’est qu’avec cette course j’ai franchi un nouveau cap, même si ce n’est pas forcément celui auquel je m’attendais !

Samedi 15 Octobre : 9h30

Avec koline, l’Hippocampe et sa femme nous débarquons dans le gymnase qui va servir de camp retranché pendant les 24 heures à venir.

Sur place il n’y a pas encore grand monde, mais progressivement on retrouve plein de têtes plus ou moins connues (petit coureur, le shadock, le chacal, alain, chico, mmi, djhora, le furet, didierp, srullman et stephane) ainsi que quelques connaissance de St Fons. Chacun place ses affaires à côté de la table qui lui est attribuée.

En effet, côté logistique, le parcours passe dans le gymnase (comme ça en cas de mauvais temps on sera protégé) et chaque coureur dispose d’un emplacement avec une table et une chaise à son nom. Par chance, le gymnase ne sera pas chauffé pendant la nuit, ce qui évitera le passage éventuel du chaud au froid et limitera probablement toute envie de rester un peu plus longtemps au chaud !

Les habitués de St Doulchard ont déjà déplacé leur table dans un endroit en dehors d’éventuels courants d’air. Je suis donc le mouvement et je me retrouve à partager ma zone de vie avec Koline, Mmi, alain et Chico…

En fait j’ai pas vraiment besoin de beaucoup de place sur ma table car je n’ai aucun ravito avec moi. Je compte utiliser uniquement le ravitaillement proposé par l’organisation qui est paraît-il bien approvisionné. Par contre, je déploie derrière la table mon sac et toutes mes petites affaires pour pouvoir me changer tranquillement.

La table me servira juste pour placer mon tableau de marche avec mon objectif kilométrique (140km pour mémoire) même si l’autre objectif reste omniprésent (faire le 24h non stop)

Je pars faire un tour du circuit en reconnaissance et aussi pour prendre quelques photos (elles sont disponibles sur mon site avec les commentaires)… Pas facile facile ce circuit.

Non pas qu’il présente de grosses difficultés, mais le terrain me semble assez " cassant ". On a un tour de piste sur de la simili cendrée rouge dont l’épaisse couche de gravillons ne vas pas mettre longtemps à sauter dans nos chaussures, puis un peu de bitume, puis un passage avec des trottoirs et des irrégularités dans le bitume (les trottoirs ont été bien comblés par du remblais qui va tenir pendant toute la course) puis un retour dans des graviers, cailloux y compris pour la zone en montée qui bien que balayée laissait apparaître un sol très irrégulier. Pour finir, un virage à 90° avec un petite descente raide (et un trou) pour entrer dans le gymnase.

Samedi 15 Octobre : 10h45

Tout le monde se regroupe dans les tribunes pour la photo de groupe… puis direction la piste pour le départ. Celui ci ne se fait pas sur la ligne de pointage dans le gymnase pour des raisons de place.

Samedi 15 Octobre : 11h00 - Départ

C’est parti…

Premier objectif ne pas partir trop vite… dans mon hypothèse la plus haute (et notoirement irréaliste) je dois faire les 3 premières heures à 9km/h de moyenne…avant de descendre à 8km/h

Les premiers km sont avalés beaucoup trop vite (6’02 – 6’09), mais je me laisse la première heure pour réguler tout cela.

La première heure m’apporte 9,3 km et je passe aux 10km en 1h04’

Important.
Je prend mes temps non pas en sortie de gymnase là où se trouve la ligne (virtuelle), mais à l’entrée du gymnase. Ca ne change rien en soi (l’important est de toujours prendre les temps au même endroit) mais cela me permet d’intégrer le temps de repos/ravitaillement toujours dans le tour suivant et non pas dans le tour que je viens de terminer. Mentalement, si je booste pour faire un tour en 7’ et que je passe 1mn au ravito, ça me démoralise de noter 8mn dans mon fichier. Avec ce système, quand je fais une pause et que je repars, je sais déjà avec quel temps " additionnel " je vais devoir compter !

Deuxième heure sans soucis (18,5km) mais je me dis que c’est trop rapide pour maintenir le 9km/h alors je lève un petit peu le pied pour tourner autour de 7mn au km au lieu de 6’40.

Un peu après le 20ème km, je commence à avoir un petit soucis. Je bois tous les 2-3 tours et je grignote tous les 5 tours, mais j’ai une forte sensation de soif permanente, et lorsque je m’arrête pour uriner, c’est beaucoup plus foncé que d’habitude. j’ai aussi un sentiment de fatigue… Bref tous les signes d’une déshydratation !

Je décide alors de boire un gobelet complet à chaque tour et à prendre un peu plus de ravito (tous les 2 tours) et il me faudra une bonne dizaine de tours pour que cela passe

La troisième heure arrive avec 27km. Finalement j’ai quand même fait le temps prévu mais il sera difficile de garder les 7’30 de ma seconde section de course qui doit durer 4heures. Je commence déjà à me dire qu’il serait plus sage de laisser ce plan de côté, de gérer aux sensations et de noter les temps pour voir ensuite ce que cela donne !

En fait à chaque passage dans le gymnase je note mon temps au tour. D’abord ça m’occupe l’esprit et ça me permet de savoir où j’en suis en permanence

Au trentième kilomètre (passé juste en dessous de 3h23) je m’autorise mon premier ravitaillement solide important (un plat de pâtes). Je repars en marchant pour manger et bien mâcher.

34,6 km pour la 4ème heure

Passage au 40ème km en 4h42 et passage du Marathon juste avant la 5ème heure (4h59’58’’)

Maintenant je fais un ravito un peu renforcé tous les 10km histoire d’avoir toujours des réserves et pour mieux étaler dans le temps ce que je dois manger

La 6ème heure et le 50ème kilomètre arrivent pratiquement ensembles.

J’ai fait un quart de la durée de la course et plus du tiers de la distance espérée. J’ai un second petit coup de moins bien, mais rien de méchant. Je sais désormais gérer ces petits passages. Il faut ralentir l’allure, se ravitailler et surtout, surtout ne pas se laisser aller et s’arrêter !

J'en profite pour changer de chaussures, mais j'ai du mal à caler les Asics (trop serrées, pas assez, avec semelle, sans semelle… bref un peu de temps perdu sur les tours avant de trouver des sensations acceptables

Ca repart.

56,2 km pour la 7ème heure

63,3 à la 8ème heure

8h 57’56 aux 70km. Ca y est j’ai fait la moitié de mon objectif. Koline a beau me répéter que je dois viser plus haut, je n’arrive pas à m’accrocher à un autre objectif (150 ou 160)

En fait, c’est ce 140 qui représente un des deux " démon " que je suis en train de chasser, et je n’ai pas envie de le laisser filer pour avoir voulu chasser trop haut !

Petite pause bien méritée (3-4 mn) et c’est reparti.

au 73ème km je commence à avoir un peu froid (la fatigue ou l'arrivée de la nuit ?). J'enfile un dry-fit sous le maillot long

Les 10h de courses sont atteintes avec pile 76 km au compteur

Ca commence à être difficile. Les jambes sont lourdes et j’ai du allonger progressivement ma section de marche à pied.

Si les premiers tours ont été faits en courant, très vite j’ai décidé de marcher dans " la côte " du parcours. Ensuite après le 30ème, et pour me ménager, j’ai déjà allongé la section de marche depuis le long du collège (voir plan du parcours) ce qui m’évite de courir sur une section de bitume prolongée par la côte.

Maintenant je marche dès la sortie du stade, dès que le léger faux plat descendant est terminé

11ème heure de course avec 82,9km

Enfin la 12ème heure (et la mi-course) avec 87,9km. Cela fait deux trois tours que je me débats à nouveau avec mes chaussures. Cette fois-ci j'enfile les Puma (presque neuves). Les sensations redeviennent meilleures et certaines "tensions" disparaissent

12h22 passage au 90ème km. Le 100 bornes commence à se rapprocher, mais voilà, j’ai mal partout, je suis fatigué et surtout… je m’*mm*rd* ! ! ! J’ai également un échauffement qui commence à me titiller sous le pied. Bref je suis exactement dans la même situation qu’à St Fons en avril dernier.

J’ai fait 100km, j’ai mal (pas des courbatures, mais des douleurs à l’intérieur des cuisses, des talons, des hanches) je suis crevé, j’ai un début d’ampoule, je m’ennuie et je ne me vois pas marcher (car maintenant je ne peux plus courir) pendant plus de 11h

Est-ce que ça vaut le coup de continuer dans ces conditions. A quoi bon se faire mal (mais vraiment mal) pour quelques km. J’ai fait un bon bout, je ne suis peut-être pas fait pour l’ultra après tout… (je cogite sec et de façon assez négative à ce moment là !).

Et voilà qu’en passant devant la sortie du stade je me dis que le plus raisonnable est quand même d’aller chercher mon duvet que j’ai laisse dans la voiture (je ne l’avais pas amené au gymnase volontairement pour ne pas être tenté de l’utiliser)…

A la fin du tour, je suis presque prêt à aller chercher mes clés… Je me pose quelques instants et puis, dans un moment de lucidité, je me dit que c’est quand même trop c*n ! Je suis exactement en train de refaire ce que je m’étais promis de ne pas faire !!! C’est trop facile d’arrêter comme ça.

Si je me lève et que je repars, et bien ça fera toujours un km de plus… puis un autre… Exactement comme au Mercantour quand il fallait grimper pour passer ces p*t**ns de sommets…

Je me pompocultérapise moi même (normal mes coachs sont en train de tourner comme des avions), je prend un peu de ravito en passant, et je relance la mécanique, tout doucement, en me disant que c’est toujours ça de pris et que le chrono lui, continue de tourner

…/… vite la suite …/…

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