Retour courses 2005

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Le Bilan

Retour d'expérience

Je me suis toujours dit que j’en apprenait autant dans les échecs que dans les réussites. Cette fois, la réussite est en grande partie basée sur l’expérience des échecs. Mais la réussite est aussi une forme de confirmation que les éléments pris en comptes sont les bons, ou au moins présentent un intérêt pour progresser.

Côté physique :

Je suis parti avec ma traditionnelle surcharge pondérale. Là dessus rien à dire car c’est un stricte manque de volonté de ma part qui fait que j’avais au moins 7-8kg de trop… Et chaque kilo se paye…

Par contre je suis arrivé relativement frais au départ de la course. Même si les dernières semaines ont été un peu chargées côté boulot, je ne me suis pas mis dans le rouge comme il y a deux ans, et c’est dans un état de fraîcheur plutôt bon que je suis arrivé dans le sud.

Côté entraînement strict de course, je suis loin d’avoir l’entraînement adapté principalement en raison de l’absence de D+ autour de chez moi, et aussi en raison de mon incapacité à gérer de gros volumes d’entraînement sans m’exploser les genoux.

J’ai alors pris le parti de simplement me donner un bon niveau de forme général, partant du principe que je serai dans un rythme de rando course (et non pas de course) et que le reste devait pouvoir se gérer.

J’ai donc alterné 3 séances de course dans la semaine (1 avec du frac et des escaliers, une avec des frac longs, et une dernière sur une sortie plus longue en VS longue distance). avec des séances de VTT pour compléter. Voir le détail de ma préparation depuis St Fons

Le gros soucis côté physique reste la difficulté éprouvée (mais je le savais avant la course) à maintenir un rythme en montée au dessus de 2000m… Je ne parle pas de mal des montagnes. Je n’ai pas la tête qui tourne ni rien, simplement l’effort me coûte beaucoup, et j’ai l’impression d’être à plat. Par contre, même en altitude, dès que la montée s’estompe, la machine repart !!!

Sachant cela avant la course cette fois ci, je ne me suis pas inquiété. Quand ça arrivait, je levais le pied et j’avançais moins vite tout simplement… Mais c’est un peu comme le mur des 30 au Marathon… C’est suffisamment perturbant pour donner envie d’abandonner si on ne sait pas bien le gérer.

 

Côté mental :

Je suis arrivé là bas avec l’envie de me faire plaisir et d’essayer de progresser tout le temps pour bouffer cette course. La tête à tenu, et du coup le reste aussi. Le travail mental mené sur d’autres épreuves depuis le début de l’année (raid 28, Raid Normand, 24heures…) a payé. Bien sur deux ou trois fois j’ai eu des doutes… J’ai même étudié rapidement la possibilité d’abandonner au relais des merveilles… Fatigue, peur de passage difficile à venir, satisfaction de ce qui a déjà été franchi… Dans ce cas là c’est la tête et juste la tête qui décide… Les jambes servent de justification. C’est à ce moment là que la tête doit être la plus forte. Ce ne fut pas le cas il y a deux ans, mais cette année, quand je suis reparti du relais des merveilles, je me suis dit " ça y est, maintenant tu es dans le bain ! "

Le fait de m’être approprié la méthode " tortue " un peu dans le style " marches ou crèves " (en évitant de crever quand même) m’a aussi aidé. A chaque fois c’était " allez avances… De toutes façons tu es encore en course alors tu te bouges…et tu avances vers l’arrivée "

Il est vrai que le fait de ne pas gérer de chrono (en dehors des barrières horaires) aide aussi à appliquer sereinement cette méthode !

Côté matériel et équipement

Là je vous laisse voir la fiche équipement

En tous cas, pour une fois, si je retourne sur place j’aurais peu de choses à faire évoluer . Je suis parti avec une configuration légère mais suffisante pour gérer un éventuel problème. Un sac de 1,8kg hors eau n’est pas énorme et l’optimisation ne concernerait que 200 ou 300g en fait !

J’aurais pu me passer du coupe vent sur le tronçon de jour et ne le prendre que la nuit… Seulement au moindre soucis je n’avais rien avec moi.

Pareil pour la polaire récupérée au relais des merveilles et que je n’ai pas utilisé. Mais il aurait suffit de conditions un peu moins clémentes pendant la nuit pour qu’elle devienne nécessaire.

La composition du sac de rechange était parfaite. Je me suis changé entièrement, j’ai pu recharger en gels et laisser sur place les affaires qui n’étaient plus utiles (lunettes de soleil, casquette, ancienne tenue, …). Par chance ce changement est arrivé en fin d’après midi ce qui était compatible avec ce changement. Si j’étais passé comme certains 3h plus tôt cela aurait pu être problématique d’attaquer le pas de l’Arpette en collant et maillot longs.

Côté ravitaillement

Là, même si ça c’est mieux passé que d’habitude, j’ai encore des progrès à faire.

Je suis parti avec 2litres d’eau dans le camel + un bidon de 0,5 litre. Je ne tourne qu’à l’eau ce qui évite de transporter les sachets de poudre et de se prendre la tête avec les histoire de dosage (combien de poudre faut il ajouter quand il manque 1,3litre sur 2 … ).

Côté solide, j’ai dans mon sac 11 gels energix 25g + 4 barres maxim + un sachet de cacahuètes

Pendant l’épreuve le vais essayer de boire 5 grande gorgées à la pipette toutes les 15mn, et si jamais je vide la poche à eau (c’est le soucis car on ne sait jamais à quel niveau on en est) j’ai le bidon en secours pour terminer le tronçon.

Cette prise de boisson sera augmentée en fréquence dans les tronçons de montée pendant la période chaude

Pour les gels j’ai prévu d’en prendre un toutes les 1h30 environ (sauf lors des passages aux ravitaillement) ou bien parfois en cas de gros coup de bambou (ce sont des gels à effet rapide)

Les barres sont là surtout en secours. Je n’en utiliserai que deux dans la seconde moitié de course pour conserver un peu de carburant (l’effet des barres étant un peu moins rapide que celui des gels)

Tout cela est bien sur complété par les 6 ravitaillement officiels de la course. A chaque ravito, outre le remplissage en eau, je bois 2 verres de coca, des fois un peu d’eau gazeuse, et je mange en fonction de ce qu’il y a (tucs, pâtes de fruits, banane, saucisson et fromage)

Au relais des merveilles, le ravito sera plus long, plus chargé avec aussi de la soupe aux pâtes, un sandwich au fromage et d’avantage de boisson.

Au refuge des merveilles je vais même aller jusqu’à me faire faire un petit sandwich au pâté … mmmmmmmmmmm ça fait du bien ;-))

Et à Belvédère, de nouveau une soupe aux pâtes histoire d’assurer un peu de carburant pour les 5 dernières heures

C’est vrai qu’avec tout cela j’ai bien mieux géré mon ravito que par rapport à d’habitude. Cela ne m’a pas évité quelques coups de pompes liés à des hypos en raison d’un ravito solide probablement un peu light.

En tous cas aucun soucis gastriques (juste un petit dérangement après le refuge des merveilles mais qui n’a pas duré) ni problème d’assimilation !

 

Alors quel bilan en tirer !

Toute petite ampoule sur le coté d’un talon. L’échauffement est apparu au début de la course et a été soigné par un compeed. Malheureusement, il faisait frais à ce moment là et je n’ai pas assez chauffé le pansement ce qui fait qu’il a mal collé. Mais ça a tenu toute la course quand même.

Pour le reste les pieds n’ont pas souffert. Je ne laisse aucun ongle et je termine sans autre ampoule que celle citée. Etonnant ! Mes nouvelles chaussures (Montrail Hardrock) ont été d’une efficacité redoutable surtout vu le caractère très technique des sentiers !

J’ai eu un échauffement en bas du dos. Assez franc, il est dû au frottement du sac alors que ce sac ne m’a jamais gêné. Après analyse je me rend compte que je n’ai fait avec ce sac que des course longues en hivers, période ou en plus du maillot technique j’avais toujours une polaire ou autre chose dessus. Là je n’avais que le maillot technique et quand on connaît le caractère abrasif de ces maillots !!! j’ai solutionné ce problème sur la fin en intercalant le collant entre le maillot et la peau.

Les cuisses ont tiré sur la fin (normal) mais les raideurs avaient complètement disparu dès le mardi ! J’ai même failli aller faire un footing (mais j’ai su me contrôler et rester au calme ).

Les genoux et les mollets n’ont pas bronché ! rien de rien… Le fait d’avoir soulagé la mécanique à l’aide des bâtons aussi bien en montée qu’en descente y est certainement pour quelque chose. Sur ce type d’épreuve, les bâtons sont un apport loin d’être négligeable !

Bref, des points encore perfectibles, mais pas de grosse erreur. Maintenant que j'ai pu identifier des bases solides je serai d'avantage sur une optimisation de tout cela !

 

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