Retour courses 2004

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Les CR

Le CR de Michel (2nde partie)

L’avant-course

Vendredi 9 Avril, 13h00. Je viens juste de débarquer avec armes et bagages à la gare d’Asnières sur Seine. Un coup de fil au Bourrin qui me dit qu’il est (un peu) à la bourre !!! Comme d’hab’ quoi !

J’en profite donc rapidement pour faire le point sur mes armes et bagages avant de me rendre à St Fons pour participer à mon premier 24 heures.

La revue de paquetage

Coté armes, j’ai décidé de voyager léger. Oh ! certes, avec les années j’ai appris à ne plus me mettre la pression, et ma modeste expérience des courses longues distances devrait me permettre une gestion raisonnable de l’épreuve, mais quand même, c’est à un 24 heures que je vais participer, et le 24 heures reste dans le grand fond une course mythique, un peu comme peut l’être le Marathon pour le coureur " ordinaire ".

Je n’ai à ce jour ni expérience du 24 heures, ni expérience du 100 bornes. La plus longue distance qu’il m’ait été donnée de réaliser en une seule étape est un peu plus de 82km lors des 12 heures de Bures en Mai 2003. cette course est d’ailleurs ma seule expérience de course horaire sur un circuit fermé (2,6km).

Si l’expérience n’est pas là, il reste alors l’entraînement. Et là, les armes actuelles ne sont guère plus nombreuses. Depuis pas mal de temps, je ne dépasse pas les 25km par semaine. C’est peu pour préparer un 24 heures surtout quand je lis les CR d’entraînement des autres participants… J’essaie bien de compléter par un peu de vélo et de piscine, mais je reste quand même sur un volume très faible.

Maintenant, il me reste une arme secrète, probablement la plus efficace pour ce genre d’épreuve, l’envie.

Côtés bagages, là aussi je vais voyager léger, mais ce sera par choix personnel. En dehors des tenues de course pour tous les temps (vent, froid ou pluie) j’y vais un peu les mains dans les poches. Pas de barres énergétiques, pas de ravitaillement… Ah ! si… j’ai une saucisse d’Auvergne, 4 gâteaux de riz et 4 bouteilles de vin… c’est tout…

Ca ne sert à rien que je me prenne la tête avec ceci cela, car je vais droit dans l’inconnue. Que j’emporte avec moi n’importe quoi, je ne sais pas si mon estomac l’acceptait après 12, 15 ou 20 heures de course, alors à quoi bon me prendre la tête. De plus, il est prévu un ravitaillement conséquent par le Millepattes, et le tour ne faisant que 1 km, je n’ai pas besoin de traîner quoi que ce soit.

Alors c’est dit, je m’adapterai à ce qui sera proposé…

Pour les tenues, j’ai fait dans l’efficace. Collant long (quel que soit le temps), avec possibilité de survêtement pour la nuit en cas de grand froid. Pour le haut je vais utiliser des maillots techniques (Carline ou Dryfit) avec par-dessus le maillot " Kirenfou ". Entre les deux, et suivant le temps, ce sera rien, ou coupe vent, ou polaire, ou Gore tex… j’ai toute la gamme à ma disposition. Côté des pieds, là encore j’ai décidé d’innover. Aucun traitement ni rien du tout. Juste mes Asics et des chaussettes Running 500 de chez DK. Ensuite j’aviserai suivant les résultats.

C’est lorsque j’arrive à la fin de cette revue de paquetage que le Bourrin se décide enfin à venir me chercher. On charge la voiture, et direction la Porte de Champerret. Là, on récupère Bags qui va faire le voyage avec nous. Je ne le connais pas. Nous nous sommes juste croisé lors de la Saintélyon, mais le voyage va nous permettre de faire plus ample connaissance. Il est étrange ce garçon ! Toujours un large sourire en travers du visage, et un pµt@in d’accent américain à couper au couteau malgré ses 17 années passées en France.

Maintenant direction le sud de Paris pour récupérer le Chacal. Là pas de bol, toute l’île de France a décidé de partir ensemble en vacances. Du coup, il nous faudra 2 heures pour rejoindre terrier du chacal, tout en faisant visiter à Bags les petites routes et les petits villages perdus de l’Ile de France.

Une tasse de café et quelques chouquettes plus tard, nous sommes enfin prêt à prendre la route pour notre objectif final : Saint-Fons, Rhône, France !

Pas grand chose à dire sur le voyage si ce n’est qu’il fût ponctué par les discussions diverses et variées (mais on a pas dit de mal… enfin, pas de trop …, enfin on a pas dit que ça …) ainsi que par les pauses prostate chères au noble Chacal vieillissant !

Plus on s’approche de Lyon, plus le temps se dégrade. Pluie et froid sont au rendez-vous ! Ca promet pour demain… Les alarmes de la chariote du Bourrin se mettront même en marche à chaque fois que la température descend en dessous de 4°… C’est vous dire.

Arrivée sur Lyon avec un peu de retard (2heures) et là on laisse le Bourrin guider en tant qu’ancien régional de l’étape. Finalement, lassés de tourner sur les mauvaises bretelles d’autoroutes, nous décidons de reprendre l’orientation en main afin d’être certains d’avoir encore quelques pâtes à manger en arrivant…

La pluie tombe de plus en plus lorsque nous arrivons enfin sur St Fons. Nous suivons les instruction du Millepattes, on passe la gare et on voit un gymnase éclairé en bordure du stade. C’est bon, on y est ! On gare la voiture, et on se précipite dans le gymnase. A l’entrée on est stoppés par un service de sécurité " antillais ". " -Heu ! bonjour, on fait partie des coureurs " " - ! ! ! " " -Oui, on est là pour les 24heures… c’est bien ici pour la pasta party ? " " -Ahh non, ici c’est une soirée antillaise "

Grmphhtmmrgg ! ! ! on s’est gouru… Ben alors elle est où cette pasta party. On tourne autour du gymnase et là on aperçoit les tentes éclairées.

On débarque au milieu des UFOs déjà présents et de l’équipe du Millepattes en pleine préparation.

Salut, bonjours, comment tu vas, et toi… bref les formalités d’usage !

On récupère le gîte proposé par le Millepattes (c’est à dire les vestiaires) dans lesquels ont été installés des matelas. Par bonheur, c’est super bien chauffé, et en plus on a même les douches… On dépose les affaires puis on retourne vers les tentes histoire de se restaurer quelques peu.

L’ambiance est encore détendue, a tel point que même mmi fait le kéké avec sa webcam… c’est vous dire ;-))) On déguste les pâtes non sans les avoir légèrement accompagné d’un petit Bourgueil directement importé du centre du monde, on papote avec les UFOs présents, on chambre un peu les pros de la cuisine spécial course (au hasard, ceux qui confondent la caloreen avec la farine pour faire un gâteau énergétique ;-),

On en profite aussi pour récupérer les dossards. Comme prévu, j’ai le dossard 1. Finalement il sera plus difficile à porter que ce que je croyais. Quand je me suis inscrit, je pensais arriver dans un " petit " 24 heures d’une trentaine de coureurs, bref un truc un peu comme en famille quoi… Mais voilà, non seulement la famille s’est agrandi puisqu’il y a 86 inscrits, mais en plus y’a un paquet de pointures, dont plusieurs peuvent tourner à plus de 200 km ! Mais je m’en fous. Le dossard 1 c’est le dossard avec lequel onpeupaabandonner, alors il n’y a plus qu’à faire tomber les objectifs.

Parlons en des objectifs. Ils sont au nombre de 6… En fait y’en a même 7, mais le 7ème n’est pas une distance.

 

  • Le premier, c’est d’atteindre les 43km. Cela me permet d’honorer le maillot UFO 1 que je vais porter, et aussi de scorer à la CTU 2
  • Le second, c’est d’atteindre les 83km. Cela correspond en fait à mon record de distance en CàP en une seule étape. C’était aux 12h de bures en Mai dernier
  • Le troisième est un objectif hautement symbolique puisqu’il s’agit des 100km. Barrière mythique que je n’ai jamais encore attrapée.
  • Le quatrième est un objectif chronométrique placé à 15h35. Il s’agit de ma plus longue durée d’épreuve de CàP (au Raid 28)
  • Le cinquième correspond à mon objectif sur ce premier 24 heures. C’est le cap des 120km. Ensuite, tout ce qui sera au dessus sera du bonus.
  • Sur des calculs purement mécaniques, je me suis fixé un objectif " haut " à 140km. C’est aussi afin de ne pas rester sans rien une fois les 120km atteints.

Le 7ème et dernier objectif est plus un objectif de méthode. Je me suis fixé comme but de ne pas m’arrêter (en dehors des ravitaillement et des massages). Je n’ai pas prévu d’aller dormir ou me reposer avant la fin. Je préfère continuer à progresser non stop même si ce doit être en marchant.

Voilà, vous en savez autant que moi maintenant. Comme j’ai besoins de repères pour me motiver, j’en ai profité pour imprimer une fiche avec mes objectifs. Demain matin je la fixerai près du point de contrôle afin de pouvoir noter dessus à chaque fois que l’un d’entre eux est atteint.

Sur ce, je file au dodo. C’est pas tout de s’empiffrer, mais y’a quand même une course demain !

Rrrrrrrr—ppfffffff Rrrrrrrr—ppfffffff Rrrrrrrr—ppfffffff

Vers 7h30, on est tous réveillés. Pas de stress, la course ne commence qu’à 10heures. On a donc largement le temps d’aller déjeuner et de revenir se préparer ensuite. Il faut dire que les vestiaires et les douches sont au moins à 50 mètres de l’arrivée.

L’équipe du Millepattes a préparé un bon petit déjeuner ce qui me permet de bien me caler l’estomac. Je suis juste bien. Tous les voyants sont au vert, tranquille cool !

Je profite du temps disponible pour aller faire des photos du tour du circuit. Je me souviens que pour mon premier 12heures j’avais été content de trouver un descriptif (en texte) du parcours qui avait été réalisé par phil. Du coup, j’avais mis en ligne sur mon site la même chose mais avec des photos. Et bien là, l’idée est de faire la même chose, cela permet de se faire une idée du parcours. Celui-ci fait exactement 1km de long. C’est plus facile pour compter les distances (essayez de compter au bout de 37 tours d’un circuit de 1,739 km ! ! !)

Retour au vestiaire et début des préparatifs. Je commence à m’habiller, et j’ai mon dossard n°1 à la main (et à côté le chacal arbore fièrement son dossard n°2) quand Laloco rentre dans le vestiaire en demandant si il peut venir se changer ici. Sans rigoler, je lui réponds en montrant mon dossard que ce n’est pas possible et qu’ici c’est le vestiaire réservé à l’Elite ( mppppffffffffffffff surtout pas pipi dessus). Léger flottement de Laloco se demandant qui peut être ce loustic qu’il ne connaît pas et qui se prend pour un pro ;-)) Là, j’ajoute malheureusement que c’est réservé aux dossards 1 à 10. Pas de bol, il a le 8. Le pot aux roses est découvert. Pas grave, on éclate de rire quand même.

Suite des préparatifs. La météo s’est un peu calmée. Il ne pleut plus, mais il fait frais et il y a un peu de vent. Du coup j’enfile mon collant long, une carline, et mon coupe vent Reebok. Par dessus tout ça j’enfile le maillot " kirendfou " (UFO) sur lequel j’ai épinglé mes deux dossards. Si je dois me changer, je remettrai toujours ce maillot par dessus.

Direction le départ. Les dernier coureurs arrivent, ça discute stratégie de course, de ravitaillement, objectifs. Du coup je vais scotcher les miens sur la tente à coté du passage.

Une petite photo de groupe pour les UFOs avant le départ, briefing des organisateurs et tout le monde se place sur la ligne.

 

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