Retour courses 2015

Présentation course

Le dossier complet

 

Episode II
L'avant-course, jour 1

Vendredi 3 avril 2013, calendrier local

Tout commence par une traversée de la capitale. J'évite astucieusement les stormtroopers qui veillent sur le réseau de transport.

J'attrape la navette à suspension hydropneumatique nommée "Orlyval" qui me dépose directement à la porte du spatioport Sud où nous attend une navette intragalactique (oui intragalactique ! On ne va pas assez loin pour utiliser un croiseur interstelaire... et en plus vous connaissez le prix des billets sur ces croiseurs vous ? Franchement c'est abusé).

Il y a donc 3 navettes de type "Transavia" et spécialement affrétées qui sont prévue au départ du spatioport d'Orly, navette dans lesquelles ont été répartis les multiples concurrents au sein desquels nous allons devoir nous fondre pour réaliser notre mission.

Une information remontée par un des Jawas en charge des campements sur place nous a prévenu. Même si les 180 tentes ont été réparties par nationalité (histoire de regrouper les concurrents parlant une même langue), il n'y a aucune affectation particulière. Du coup c'est premier arrivé, premier servi. Il est donc important en général d'avoir un chevalier dans la première navette de façon à s'assurer de la disponibilité d'une, voire de 2 tentes cette année vue la taille de la troupe (chaque tente est prévue pour 8 personnes).

Il faut savoir que les Bled Runners ne laissent jamais rien au hasard. Maître Guy a tout organisé, jusqu'à la répartition des groupes d'intervention.

Le groupe n°1 sera commandé par Maître Guy en personne. Il est composé uniquement d'experts à part moi. On y retrouve Gloria, Yves, Foued, William, Steph', LePhil, Maître Guy et bien sur votre serviteur.

Le groupe numéro 2 est commandé par le redoutable Ela, une Chevalier (on ne dit pas chevalière) traileuse originaire d'une de ces planètes glaciaires située à l'est de la galaxie Europe, la Pologne, et pourvue de deux grands yeux verts de type "la mouche". Elle est accompagné de son aide de camp, Wieslaw originaire également de Pologne, et son groupe est complété par Bruno, Laurent, Bert' (que j'ai connu lors de notre formation à l'école Kikourou) Jean-Charles et Pascalou, qui ne se sépare jamais de son étrange compagnon bleu.

Pas de chance, on est presque tous dans la troisième navette. Quelques uns dont Maître Guy arrivent à se glisser (probablement en usant le l'Esprit Trail) dans la navette numéro 2. Ce sera toujours mieux que rien. POur nous le départ étant vers 11h30, il faut prévoir d'y être 2 bonnes heurs avant pour régler les formalités administratives. Finalement c'est le côté positif d'être dans le troisième avion, on peut dormir un peu plus car le premier partait vers 6h30, ce qui demandait d'être au spatioport vers 4h30 et donc pratiquement de passer la nuit sur place.

J'arrive au comptoir de la compagnie et de façon très discrète, je retrouve une partie des Chevaliers. de gauche à droite William, Laurent, Ela, Michel, Foued, LePhil et au premier plan notre Wookie de service Phil venu nous encourager mais qui ne nous accompagnera pas dans cette épopée.

On en profite pour aller faire une chose que nous allons répéter souvent, très souvent... A savoir, faire la queue... Bon là c'est pour l'enregistrement, alors on va dire que c'est normal ! (en tous cas ce n'est pas surprenant).

Lorsqu'on se prépare à ce type d'expédition, il y a une chose compliquée à gérer c'est de perdre tout son équipement sachant qu'il ne sera pas évident de le reconstituer une fois sur place. La consigne donnée par Maître Guy est claire. "Avec vous, tout votre équipement vous emporterez" (sauf votre couteau et votre sabre laser bien sûr). Vue mon expérience sur la Trans 333 en 2011 (je laisse les petits nouveaux aller lire le CR circonstancier sur mon site), même si je voyage toujours léger, là je décide d'écouter le Maître. J'ai donc pris avec moi mon sac de course, et dedans toute ma tenue de course et tout le matériel obligatoire. Seule l'alimentation et le matelas sont restés dans la valise.

Un peu de retard... Juste le temps d'aller se ravitailler. Bert' connait parfaitement les lieux et sait où se trouve la meilleure pompe à bière du spatioport. Et pour cause, on a l'impression qu'il est chez lui.

Nous partageons ce rafraîchissement avec Gregoire avec qui j'ai échangé pendant cette préparation.

Embarquement à bord de la navette avec une chef de cabine probablement originaire d'Alderande vue la bonne dose d'humour qu'elle a su injecter dans ses communications auprès des passagers... et hop, c'est parti pour 2h30 de transfert.

Ok. Avec le retard pris au départ, on est arrivé un peu plus tard à destination. Ouarzazate et son spatioport situé pratiquement aux portes de la cité. On en profite avec Bert' pour immortaliser ce moment.

On récupère les bagages et au moment de quitter le spatioport, voilà qu'un XXXXXXXX local m'arrête et me demande ce que j'ai dans ma valise. Il faut dire que notre navette est la seule à s'être posée ici depuis 2 heures, et qu'en dehors des concurrents il n'y a personne. Je lui dit que ce sont de simples affaires de course, et là il insiste en me demandant si j'ai de la drogue. Je lui explique qu'un chevalier Trailer ne prend jamais de drogue. A ce moment là il décide de se jeter sur un autre passager qui essaye de passer sur le côté. J'en profite pour m'éclipser et rejoindre les bus (ce sont d'étranges moyens de transports locaux qui s'appuient sur le sol pour se mouvoir alors qu'un bon spider XJ 7800 R c'est quand même bien plus pratique) mis à disposition par l'organisation.

En montant dans le bus on nous remet quelques documents (des docs que nous avons déjà reçu de façon électronique ces derniers temps) mais surtout on nous donne le truc que tout le monde attendait, à savoir le road book. Il est plus lourd et volumineux que ce à quoi je m'attendais, par contre il est clair et super complet. On aura d'ailleurs l'occasion de détailler son contenu un peu plus tard sur le bivouac, mais dans l'immédiat, tout le monde se jette sur la même page, celle qui présente l'étape 4, la longue... Juste pour savoir combien elle fera exactement (mais moi je ne vous le dirai pas tout de suite, et toc !)

[Mode des top et des flops ON]
Remarque préalable : J'hésitais à faire un point à la fin du CR sur les tops et les flops de cette organisation. J'en ferai certainement une synthèse au final, mais je vais essayer de traiter les points positifs, comme les points négatifs au fur et à mesure de ce récit. Ok ça vous coupera un peu la lecture de l'histoire, mais les infos seront données au bon moment. Donc à chaque fois que vous verrez cette balise [Mode des top et des flops ON], vous saurez qu'il y a un point d'attention particulier.
TOP : La qualité du road book. Complet, clair, en couleur.
[Mode des top et des flops OFF]

Il faut dire que notre camp de base n'est pas juste à côté. Il faut compter 6 bonnes heures de route pour rejoindre le premier bivouac et les routes locales ne permettent pas de rouler très vite... Le temps de passer en ville chercher un peu de réserve d'eau et de ravitaillement et nous voilà en route sauf que par malchance, seuls quelques pack d'eau ont été chargés dans le bus et qu'il n'y en a pas assez pour tout le monde ! Hors il faut savoir qu'à 15h00 au Maroc, il fait un peu chaud.

[Mode des top et des flops ON]
FLOP : L'absence d'eau dans le bus, alors qu'on a pas le droit d'en emporter avec nous dans l'avion ! Ce n'est quand même pas sorcier à la montée dans le bus de remettre une bouteille à chaque concurrent en même temps que le road book.
[Mode des top et des flops OFF]

Après environ 1h30, première halte pour effectuer un ravitaillement. On se pose en pleine pampa et chacun essaye de trouver un coin d'ombre. Un lunch bag nous est donné avec en plus un pain marocain, une orange et enfin, une bouteille d'eau. Certain discutent du contenu de cette collation... C'est une sorte de collection d'échantillons. Un peu de tout, mais perso j'ai bien aimé. En tous cas ça permet de caler un peu l'estomac, la qualité des repas sur le vol Transavia ayant un peu laissé à désiré (les plats principaux n'étaient même pas décongelés)

Retour sur la route. La météo se dégrade un peu. Le ciel se noirci et les premières gouttes commencent à tomber. Je ne me souviens pas que Maître Guy nous ai demandé de prendre des tenues de pluie ! J'ai bien sur ce qu'il faut dans mes bagages, mais cela perturberait pas mal la composition de mon sac. Cette année, on a de la chance. Même si le bivouac est placé au milieu de nulle part, on peut y accéder avec les bus, ce qui évite de devoir changer comme les années précédentes pour finir dans des camions militaires.

Lorsqu'on arrive sur le bivouac, la nuit est tombée depuis longtemps. Le temps de récupérer les bagages, et je suis guidé une grand entonnoir fait de barrières où attendent les Jawas en charge du bivouac (aussi appelés commissaires bivouac).

Pendant le voyage en bus, Maître Guy nous a envoyé un message sur nos transpondeurs locaux (ici ca s'appelle un SMS !) pour nous dire qu'il serait dans la tente 91. Lorsque j'arrive dans l'entonnoir on me demande
"- Vous êtes seul ou en groupe ?
- ben je suis en groupe mais là je suis seul pour le moment
- Ok alors file de gauche"

Je prends la file de gauche et au bout un autre Jawa m'arrête
"- Vous êtes seul ?
- là oui mais je dois retrouver d'autres chevaliers qui étaient dans les navettes précédentes, et il y en a encore qui arrivent.
- Mais pourquoi on vous a envoyé ici ?
- J'en sais rien moi
- Hé pourquoi vous me l'avez envoyé, il est en groupe
- Oui mais là il est seul...
- Dites vous savez, moi je veux juste aller à la tente 91, c'est là qu'ils nous ont dit qu'ils étaient installés
- Pas possible la 91 elle est complète
- Pourtant on a reçu un SMS...
- Ah d'accord alors la 71 c'est par là !"


Et il m'indique l'entrée du second cercle du bivouac. C'est aussi compliqué que ça de gérer des tentes ?

La première est la N°111, je remonte donc les tentes, trainant ma valise dans le sable et les cailloux (les valises à roulette dans le désert, ça fonctionne moyen quand même) jusqu'à la tente 91. Heu, oui mais elle est remplie de gugusses qui dorment ! (il est tard). OK. Tant pis je continue le tour des tentes, de nuit, mais par chance quand on a vu qu'on arriverai de nuit, j'ai pensé à sortir ma frontale du sac à dos. A force de remonter le cercle, j'arrive à une tente où nous attends Maître Guy... c'est la 71, à un chiffre près c'était bon !

"- Maitre Guy, me voilà auprès de vous
- Correctement le voyage a t-il passé ? Car ici, avec les tentes un gros merdier ça a été !"


En fait Maître guy est arrivé avec le second avion et avec Pascalou (?) ils ont réussi à prendre 2 tentes côtes à côtes, sauf que ça n'a pas plu au Jawa responsable du bivouac qui en a viré une des deux, malgré l'insistance de Maître Guy qui lui expliquait qu'on était un groupe de 15. Rien à faire, incapable de gérer la situation, ils ont préféré nous interdire de vivre cette aventure en commun.

[Mode des top et des flops ON]
FLOP : Comment peut-on se permettre d'interdire à un groupe de rester ensemble alors que rien, j'ai bien dit rien, ne justifiait cette décision de séparer nos 2 tentes ? Franchement, avec des inscriptions finalisées plusieurs mois à l'avance, ce n'est pas compliqué de gérer de la pré-affectation de tentes, sur la base du déclaratif des coureurs exactement comme cela se fait pour les hôtels. Un tableau excel, du déclaratif coureur jusqu'à une date donnée, et comme ça c'est clair. On arrive on sait qu'on est dans la tente xx et basta. On ne parle ici que de gérer 8 nom par tente pour 180 tentes... Je peux même fournir le fichier excel si il faut !
Alors oui il y a les changement de dernière minute, mais qu'est-ce qui est préférable. Organiser 95% des cas et ne traiter le jour venu que les 5% de changements, ou bien ne rien gérer du tout et faire supporter aux concurrents les impacts de cette désorganisation ?
Résultat, avec deux tentes assez éloignées nous ne vivrons que très partiellement cette aventure en commun.
L'excuse apportée le lendemain qui était de dire "il y a trop de monde cette année" n'est ni recevable ni entendable.
Pas entendable car si l'organisation a décidé d'ouvrir 200 place de plus, c'est à elle d'assumer et certainement pas aux concurrents d'en supporter les conséquences.
Pas recevable car entre 1100 l'an dernier et 1300 cette année, cela n'impacte que peu la structure même de l'organisation. Cela aurait été recevable si la course était passée de 400 à 1300, mais ce n'est pas le cas. Cette augmentation du nombre de concurrents y est un peu pour quelque chose, mais ce n'est pas autour de l'édition 2015 qu'il faut chercher... On y reviendra plus tard.
[Mode des top et des flops OFF]

Bref, le coup de gueule se passe, le groupe de Maître Guy se retrouve enfin au complet, pendant que 15 tentes plus loin, celui d'Ela également.

Vue l'heure je commence à avoir faim. Depuis ce matin on a eu un repas congelé dans l'avion et la lunch box vers 17h. Bravant la consigne de Maître Guy qui préfère être en mode autonomie dès son arrivée, je décide avec quelques preux chevaliers, d'aller voir si la cantine mise en place par les organisateurs fonctionne toujours à cette heure tardive. Là bonne surprise, alors qu'elle aurait déjà dû fermer, ils l'ont maintenue ouverte pour qu'on puisse reprendre des forces.

[Mode des top et des flops ON]
TOP : Le repas assez copieux et l'équipe en charge des repas qui nous a attendu. Ca a fait un peu retombé la déception de voir notre groupe séparé
[Mode des top et des flops OFF]

Un bon repas avec une bonne bière, sur des tables basses, assis sur des tapis, alors que la température est agréable. Ca fait du bien de se poser un peu.

On traine un peu ici, puis il est temps de retourner dans nos tentes respectives histoire d'aller tester notre matériel de bivouac en conditions réelles...

Pas trop le temps de faire 50 choses. Je sors mon tapis, mon duvet et le sac en soie, je me déshabille et hop, je vais rapidement rejoindre Morphée accompagné par un petit vent qui traverse la tente de part en part...



Retour courses 2015

Présentation course

Le dossier complet