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Le CR de la Tortue - Page 2

La libellule s'impatiente. l'heure de retour est passée. Bon j'attends encore un peu et je fini par siffler mes deux joyeux camarades qui rappliquent dans les 5'. Bilan, ils ont trouvés la 4 (hi hi, ils sont tout mouillés) mais pas la 5. 30' de passé à chercher une balise de 30' de bonus ! bon, va pas trop falloir trop renouveler ce genre de connerie, d'autant que les 30' passées à les attendre nous ont fait perdre du temps sur la première barrière horaire et qu'en plus l'arrêt nous a complètement frigorifié, je me surprends même à trembler comme une feuille, incapable de lire la carte au moment de reparti.

Petit aparté pour la libellule : avec le recul, je sais, et tu sais que je sais que c'était une erreur d'aller chercher ces 2 balises. Seulement, il était hors de question que je l'admette et que je le dise à ce moment là de la course, pourquoi ? d'abord par respect pour nos deux compagnons qui s'étaient trempés les papates pour nous et ensuite parce que barbara était pas bien à ce moment là et qu'il fallait rapidement tourner la page pour nous réchauffer et passer à la balise suivante. Je ne me rappelle pas de la 7.

La 8, si je me souviens bien, était " marette à l'angle du tennis ". Le poc trouve le tennis, la libellule fonce à l'angle et moi je me dis que ce serait bien le moment d'aller faire un petit pipi. C'est là que j'entends de l'eau qui coule. Marette ? ce serait pas une petite mare dans le pays. La magelite dans une main, l'autre me servant à faire pipi ;-), je m'amuse à balader le faisceaux lumineux vers le sous-bois et là, je vois la balise. !! coupe de pot, je siffle 2 fois la libellule (pas trop fort : shuuut ! on est juste devant une maison où tout le monde dort et où les propriétaires ont eu la délicatesse de laisser un feu se consumer doucement avant d'aller se coucher).

Sur la 9, on a pas été malheureux non plu. Le pointage n'ayant pas été évident à faire, on arrive sur zone, mais on ne retrouve pas la croisée des chemins prévue. Juste un angle de chemin, à l'angle du mur d'une propriété qui semble se matérialiser sur la carte par un grand carré vert parcouru de chemin en étoile. Pas de balise au carrefour prévu ! le poc dit qu'il n'y a continuer. 15 m plus loin, la balise est là ! je crois que beaucoup la louperont.

Après la 9, il y a un village puis plusieurs très très longues lignes droites. Je vois la barrière horaire se rapprocher ! je décide donc d'accélérer un peu le rythme et prend volontairement quelques longueurs d'avance sur mes équipiers car je sais qu'il calqueront leur allure sur la mienne même si je sais que je suis un poil trop rapide (oui oui, le poc, tu as raison, j'ai laissé quelques forces dans ces kilomètres, mais nous retrouver obligé de prendre le raccourci du 55 km aurait été une très grande désillusion ! non ?)

Au CP suivant, nous attends une surprise. Des balises de mémorisation, késako ? on va nous montrer une carte pendant trente seconde. Il faut les mémoriser et les reporter ensuite sur notre carte. Le poc dit tout de suite : " chacun sa balise ", je rajoute : poc la 1, moi la 2, papy la 3, libellule la 4 et babar la 5. A la tête de la bénévolle, je vois que nous avons la bonne tactique. Effectivement, ce fut un jeu d'enfant de reporter les balises sur notre carte.

Cette spéciale se passa comme dans un rêve. Le poc était au taquet, papy avait pris la carte de pointage et fonçait d'une balise à l'autre pendant que nous progressions.

Mise à part la barrière horaire qui se rapprochait et qui faisait stresser de plus en plus notre libellule, tout se passait au petit poil. J'essayais de calmer doucement l'insecte

Arrivée dans le secteur de la balise 10, " point d'eau au coin du bois ", il y a là au moins 10 équipes qui jardinent et 2 ou 3 qui râlent comme quoi la balise est pas à sa place. Bon du calme, qu'elle heure il est ? combien il reste jusqu'au CP3, où se fait l'orientation vers le 55 km ? environ 1 km ? bon on peut chercher un peu. Je suis un poil inquiet car même si les portes des bus se sont ouvertes au départ avec 25' de retard environ, je ne sais pas exactement de combien les barrières horaires ont été repoussées. Certains bénévoles nous ont dit 20', d'autres 30'. Dans l'affolement, la libellule nous perd le carton de pointage que papy venait de lui rendre. Dans ces cas là, pas besoin de grands cris, inutiles d'affoler le(s) responsable(s). il est bien assez stressé. D'ailleurs, lucide, la libellule revient sur ces pas et retrouve son précieux carton pendant que nous continuons à jardiner. Je trouve bien une canalisation d'eau cachée sous une tôle ondulée mais point de balise. Bon l'heure tourne, il faut filer, tant pis ! on décampe et en quittant la zone, le papy donne quand même un coup de lampe au fond d'un trou où il cru voir quelques frontales jardiner ! bingo , la balise est au fond d'un puisard à 5Om du bois ! coup de bol ! on est bénis !

il nous reste un petit quart d'heure pour rejoindre le CP3. Alors que l'on file bon train pour essayer d'assurer la barrière horaire et que je suis en queue de peloton avec le papy, je sens mon genou droit se dérober et me lancer une violente douleur. Merde ! la tuile ! je la connais cette douleur, je l'ai eu il y a un mois environ en m'entraînant peinard avec l'ourson. J'avais senti mon genou faire un truc bizarre et j'avais été obligé de finir ma sortie avec l'ourson en alternant marche et course, mais depuis plus rien. Bon ! il reste 500 m jusqu'au CP3, je serre les dents, je boitille et on valide notre pointage. La douleur est maintenant bien installée, mais je ne veux pas affoler mes petits camarades. J'averti tout de suite mon bon papy qui de toutes façons s'en était rendu compte puisqu'il était à côté de moi quand mon genou s'est dérobé. Je lui demande de garder ça pour lui pour l'instant et je profite que la barrière horaire soit passée pour faire ralentir tout le monde, je prétexte un coup de faim et un mal de tête pour ralentir encore l'allure et ingurgiter 3 cp de Doliprane.

Les balises suivantes, alors que le jour se levait, je les ai complètement subi. J'avais vraiment mal quand je courrais, même la marche me faisait mal. Le rythme de course se ralentissait terriblement à cause de moi. Cette balise près du petit bois perdu au milieu des champs puis la balise près de la station service de l'autoroute resterons deux des moments les plus pénibles. Je sens bien que tout le monde est encore pas mal, mais je suis incapable d'aller plus vite. Parfois j'ai l'impression que je vais me casser la gueule tant mon genoux se barre. Au bout d'une bonne heure à ce régime là et à force de compenser, c'est l'autre genoux qui commence à me faire mal. 2 autres Doliprane et arrive le CP4, au pied de l'autoroute, avec ses 2 bénévoles au chand dans leur bagnole et la rencontre avec l'équipe 3. ils nous offrent des Léonidas, je ne peux pas m'empêcher de leur payer un petit coup de gourdasse bleue, ainsi qu'aux bénévolles.

Le poc nous refait le coup de la jarretelle boueuse et après une longue pause qui m'aura finalement fait un bien fou, nous revoilà parti vers le CP5. j'ai moins mal, mais c'est la libellule qui commence à battre de l'aile, le papy me le fait doucement remarquer, je ne me fais toutefois pas trop de bile, car j'ai vu l'insecte avoir de sérieux coup de moins bien à la saintélyon et redémarrer comme par enchantement. J'ai un vague souvenir du passage CP4 CP5, mais la lecture de carte y était limpide et je suivais sans problème la progression du poc sur ma carte à grande échelle. Il a juste fallu ressortir le carré rose quand papy a demandé au poc : " où est-ce que je te range la carte " et que le divin orienteur lui a répondit textuellement : " t'as qu'à me la mettre où tu veux ! " mouarf ! rigolade, ça fait du bien !

CP5 _ CP6, ça je m'en souviens ! une putain de ligne droite de 6 km, le long de l'ancienne voie de chemin de fer. Le genou qui recommence à me faire un mal de chien. La libellule à la ramasse, le poc et barbara en pleine bourre devant, le papy essayant de nous soutenir tant qu'il peut. J'ai vraiment eu le sentiment d'être un boulet pour l'équipe à ce moment là ! la barrière horaire du CP6 était infranchissable, mais pendant cette longue ligne droite, je regardais la suite du parcours et j'avais déjà repéré ces fameuses balise 20 à 23, très richement dotées et qui n'étaient pas si loin du trajet de retour. Arrivée au CP6, nous retrouvons le sourire charmant et le joli minois de notre contrôleuse du gymnase. Papy turoom étant là, on se fait confirmé la possibilité de faire les balises en plus sur le parcours du 95 km.

Mais, qu'elle est ce cri que j'entends ? les troupes ont faim ?! bon d'accord, c'est l'heure du petit dej. Achat d'une baguette fraiche chez la sympathique boulangère du coin et nous voilà en train de se faire des casses-dalles au sauciflards. Excellents ma foi, et l'équipe repart de plus belle ! mes douleurs de vieux se calme un peu, la libellule est réveillée et le poc nous dégotte un raccourci du tonnerre pour nous amener pile sur la zone des fameuses balises. Je sais à ce moment, et je l'ai dit quelques minutes plus tot à mes compagnons qu'il peut se passer quelque chose sur ces balises. On l'a vu sur la 4 et la 5, les balises bleues sont bien payées, mais elles sont pas évidentes à trouver. Et là, je vous raconte pas ce que j'ai vécu pendant environ ½ heure. Le papy ayant pris le carton de pointage et la carte, le voilà poinçonneur/orienteur, toujours épaulé par le poc. Il fonce d'une balise à l'autre. Je suis un peu dépassé par les évènements, il part vers le bois, en revient en disant, je l'ai ! puis zut !

J'ai pas trouvé. A ce moment là, on est avec une équipe réduite à 2 concurrents, 1 orienteur qui cavale dans tous les sens et sa féminine qui semble affolée de le voir cavaler comme ça et qui attends bien sagement qu'il est fini de ratisser le terrain. On les aide sur la balise 20, il nous aide sur la balise 21 et oui ! un peu de solidarité ne fait pas de mal ! Là où, je pensais que 2 balise sur 4 serait déjà un bel exploit, on fait le carton plein et on ramasse les 4 balises, dont 3 bonifs ! bingo !

Le passage suivant sera aussi de mauvaise mémoire. Notre report au changement de carte n'a pas été bon et notre petit crochet pour aller chercher les balise nous a en fait bien écarter de la trajectoire idéal. Heureusement qu'il y avait la ligne à haute tension pour nous repérer et quelques biches et chevreuils pour nous divertir.

Des champs, des champs et encore des champs de terre grasse, si grasse qu'elle nourrit le France depuis des siècles. En effet, qu'elle doit être fertile cette terre, mais qu'est-ce qu'elle colle aux godasses. Je vois ma libellule y laisser de nombreuses forces. Sur un sol si instable, mon genoux n'est pas content du tout et les ornières glissantes commencent leur travail de sape sur barbara. Il n'y a que le papy et le poc qui semblent faire comme si de rien n'était. Le papy, passant souvent devant pour nous trouver le meilleurs chemin parmi les champs labourés et le poc toujours aussi concentré sur la carte malgré les heures de course.

La balise 25 (je crois), celle de la sablière, est inloupable, elle brille au soleil plusieurs km à la ronde, même qu'avec le poc, on s'est dit que c'était pas possible que se soit aussi facile. La balise
suivante, celle sous le pont TGV, a mal été reportée sur notre carte. Alors que nous l'avions pointée au sud de la ligne TGV, elle était au nord. Papy et barbara sont bons pour un bon détour et nous arrivons au CP8 largement dans les temps. Entre le CP8 et le CP9, même un gamin de 5 ans aurait pu faire l'orientation. Il suffisait de suivre la ligne TGV : 6 km de ligne droite : pfiout ! bonjour le moral ! Entre ces 2 CP, la balise 28, qu'il ne faut absolument pas louper, elle vaut 2x28'. La définition est originale. Le papy nous la décode, en gros, la balise est à 4,7 km du CP8. Comme les bornes kilométriques et hectométriques sont marquées par la sncf au bord de la voie ferrée. Il suffit de savoir compter, jusqu'à 4,7 , mais j'ai cru comprendre que c'était pas à la portée de tout le monde ;-))))) N'empèche que les petits panneaux hectométriques blancs tous les 100 m puis rouges tous les 500 m et les gros panneaux tous les km, à la fin, je finissais par en avoir une indigestion. Dès le début de la ligne droite, je propose que l'on alterne marche et course car la technique nous avait pas trop mal réussie dans la ligne droite précédente. Hélas, barbara, qui parle peu mais qui parle fort quand elle l'ouvre, dit : " on marche " ! En fait, elle est complètement cassée. Je ne m'en suis même pas rendu compte, mais elle boite bas et visiblement elle s'accroche sec. OK marchons, mon genou va pas dire le contraire et la libellule non plus ;-)

 

 

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