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Le CR de la Tortue - Page 1

salut le zoo !

bon, et ben, va falloir que je m'y mette. 48 H que ce raid 28 est terminé et j'ai du mal à mettre toutes mes idées en place pour vous faire un CR cohérent. Et puis, j'ai préféré commencer à rédiger après avoir laissé retomber un peu la mousse parce que ça m'a fait un peu trop d'un coup ;-)

après y avoir bien réfléchit, je crois que je vais rester classique et vous faire quelque chose de chronologique.

commençons donc par...le commencement (ben voui, ça risque d'être long, les pressés peuvent directement aller à la conclusion...) pour les autres, c'est à dire, les curieux, les stupéfaits, les techniciens, les agents de la SNCF, les consultants, les informaticiens, les profs, et pour tous ceusses qui ont du temps à perdre au boulot ;-), je continue !

au commencement donc, était une bande de joyeux lurons qui s'étaient mis dans la tête en 2003 de faire un raid par équipe. c'est donc au raid Normand en janvier 2004, que l'équipe des "amis du zoo" vit le jour. elle était composée d'un maître orienteur (le pockemon), d'un poinçonneur bondissant (le mogwaï), d'un valeureux guerrier et homme à tout faire (le papy) et d'une pauvre tortue, promue pitaine et se demandant bien comment elle allait gérer 3 gaillards de ce gabarit, surtout vu son niveau en CAP par rapport aux 3 autres. mais, bon ! mon expérience des sports-co et mon long passé d'entraineur-coach-joueur, m'ayant appris pas mal de chose sur la gestion d'un groupe de sportifs (et d'humains.), je m'y suis collé sans qu'on ait besoin de trop me forcer. je ne vous referais pas le cr du raid Normand, mais pour ceusses qui veulent vraiment remonter à la genèse de l'histoire, il est dispo sur le Kikourou (pub pour le boeuf, merci pour le pourliche ;-) ).

Ce raid normand avait été quand même bouclé dans l'adversité avec un poc un poil stressé au départ, qui fut lumineux la plupart du temps mais qui nous fit 2 grosses cagades (la première dès la balise 1 et la deuxième sur une désormais célèbre abbaye). l'arrivée de cette course nous laissa à tous, je pense, un goût d'inachevé pour plusieurs raisons sur lesquelles je ne reviendrais pas aujourd'hui, mais dans les jours qui suivirent, un défi fou pris jour sur la ml. réaliser un truc dingue en 2005
en enchaînant les 3 raids hivernaux : cols-verts, raid 28 et raid Normand. Barbara, équipière habituelle du poc en CO venant compléter tout naturellement notre quartet.fin du prologue.

les mois passèrent, et malgré une vilaine chute de ski pendant l'hiver de notre poinçonneur qui ne tempéra pas nos ardeurs, le projet prenait doucement le jour dans ma p'tite tête de pitaine. Toutefois, en septembre, je vis le papy au médoc qui me sembla fort soucieux quand à la participation du mogwai. La blessure du mogwai était donc si sérieuse ?! Les belges présents confirmaient la gravité du bobo. Wait and see, donc !

Différents échanges en PV nous ont fait penser que le papy ne voulait plus participer à l'opération de peur d'inciter le mogwai à s'y inscrire au risque de se blesser encore plus gravement. ce n'est qu'à l'issu d'un marathon de NY couru dans de très grandes souffrances que le mogwai nous annonçait son abandon officiel au premier raid. mais il laissait sa participation aux raids de janvier en suspend. ils ne nous restait plus qu'à attendre. le papy étant dans l'intervalle contacté par une autre équipe, je commençais à évoquer avec le poc la possibilité, de trouver 1 voir 2 remplaçants. les différentes solutions que je lui proposais ne l'enchantaient guère et ce n'est qu'après le forfait définitif et complet du mogwai que notre maitre orienteur balança en PV un mail retentissant qui eu le mérite de réveiller le papy de ses vignes sparnaciennes. dans le même temps, je rencontrais la libellule à la saintélyon et les 50 km courus à ses côtés sur cette épreuve me fit comprendre qu'il avait la caisse et le mental pour finir le raid 28, malgré son peu d'expérience en CAP. D'ailleurs, la libellule ne mettra pas plus de 3 jours à me donner son accord. Le papy revigoré par la motivation du Poc, il n'en fallait pas plus pour que papy turoom reçoive le 30 décembre 2004 l'inscription officielle des "amis du zoo". volà j'ai peut être été long sur la genèse de l'équipe mais je pense que c'est important pour la suite des évènements que l'équipe se soit constituée "dans la douleur"...

j'en étais resté là dans la rédaction de mon cr, lorsque qu'est intervenu l'intermède de la polémique sur le classement. après 24H pour digérer la pilule, je reprends, même si l'en-train est peut être un peu brisé....

reprenons, donc...je vous passe les détails logistiques pour mettre en place la réunion, à Paris, d'un champenois, de 2 héraultais et d'un nantais, autour d'un autre parisien, pour aller faire une course qui part de la banlieue parisienne et qui arrive au fin fond de la beauce ! pfiout ça a pas été simple, mais toujours est-il qu'à 16H00 ce samedi 15 janvier 2005, nous nous sommes retrouvé à 5 dans la Punto 2 portes de la libellule, ce qui a eu le mérite de favoriser tout de suite le rapprochement "physique" des membres de l'équipe. et encore, je ne me plains pas, j'étais devant ;-) Nous avions décidé de nous ménager un petit temps de répits, au calme, avant la furia de l'AAB. aussi, nous nous posâmes (joli !) dans un troquet de Bures pour passer l'après-midi du samedi.

Nous y faisons connaissance de barbara, qui nous annonce tout de suite que l'orientation, c'est pas son truc et que ce qu'elle veut elle c'est se dépenser (faut dire que la bestiole à de l'énergie à revendre.). Je ne savais pas comment fonctionnait le binome poc/barbara, mais en fait quand ils font des raid ensemble, c'est un peu comme la tête et les jambes. La libellule est peu locace, elle écoute et elle doit nous quitter pour aller déposer sa bagnole à l'arrivée. Le papy et le poc sont très en verve, ils nous refont le monde et au milieu de toute cette sympathique discussion parfois échevelée, j'essaie tout de même de recentrer la conversation sur la petite ballade nocturne qui nous attends. C'est ainsi que la stratégie de course, déjà évoquée en PV, est finalisée et que chacun précise ses objectifs, son " challenge " comme dit le Poc. Le papy et le poc, ancien finisher du raid 28 ont de grosses ambitions : faire mieux que leur participation de 2001, c'est à dire, finir dans les 10 premiers. Mais je les connais ces 2 là, en moi-même je sais bien que c'est leur objectif bas et qu'ils n'osent pas avouer que quelques places de mieux ne leur déplairaient pas. Barbara veut " bouriner " et se défoncer, quand à moi, je répète que je suis venu pour l'aventure humaine et que ce qui m'importe est ce qu'il restera comme souvenir.

Après avoir récupérer notre Libellule, le shadock, sa féminine et le pote de la libellule qui a gentiment accepté de jouer les chauffeurs (merci Christophe), nous arrivons les derniers à l'AAB. Ça rigole déjà pas mal, je fais la connaissance de quelques zanimos encore inconnus : gorille et écureuil. Je revois toujours avec le même plaisir les autres, même si j'en ai déjà vu plusieurs il y a peu à la saintélyon ou directement sur Asnières. Un AAB somme toute assez calme, bien que festif. Les équipes sont atablées les unes à côté des autres et il n'y a pas de pinard sur les tables (même moi, j'ai décliné le traditionnel verre de rouge) !!! c'est donc du sérieux ce soir et chacun sait que la route va être longue.

Les préparatifs au gymnase sont classiques. On fait un poil les clowns en allant chercher nos dossards. On fait les photos d'usage et arrive l'heure du brieffing.

3 points sont à retenir de ce brieffing : les définitions de poste seront donnée dans les bus (on aura donc tout le temps de reporter les balises au chaud pendant le trajet), les balises 4 et 5 ont l'air merdiques à trouver car le traceur essaie tant bien que mal de nous aider et enfin, la balise 28 semble très importante.

Tout le monde s'engouffre dans les bus et nous voilà parti..Le pointage des balises dans le bus n'a pas été une mince affaire. Ce sont des autobus de la RATP, pas évident de s'y installer correctement. Ajoutez à ça un éclairage pas top, un poc binoclard, une tortue sans ses lunettes et une carte où beaucoup de balise sont à reporter dans des zones sombres.en bref, on y voyait que dalle. Heureusement que la libellule avait les idées claires et que le poc avait une loupe..Lorsque les bus se sont arrêtées, nous avions tout juste eu le temps de pointer les dernières balises alors que la plupart des équipes avaient fini depuis longtemps. A l'ouverture des portes, je ne suis pas prêt du tout. On récupère le carton de pointage et la carte de la première CO optionnelle et zou , c'est parti.

La première CO : Le blueb croisé sur le parking me demande : " alors !CO ou pas CO ? " bonne question, tiens ! pas le temps d'y répondre, le poc, tel un chien de chasse sentant l'odeur du gibier est déjà sur la piste ! chaud bouilland ! engueulant presque Kloug, parce qu'il ne voit pas la balise ou la zone matérialisant le départ sur le terrain. Ce à quoi Kloug qui a son franc parler lui répond qu'on est pas sur une vraie CO et qu'on a qu'à se démerder ;-)

Pour répondre à la question du blued, il aurait été hors de question qu'on ne fasse pas cette première CO. Je crois que je me serais fâché à vie avec le poc. Que voulez-vous, cet animal là, dès qu'il sent l'odeur des balises, il est impossible à arrêter... Le poc part sur une option plein nord et plein pot. Un peu trop vite peut être car on loupe la première balise pour arriver sur la deuxième, ce qui nous permets de nous caller parfaitement sur la carte. Ensuite la balise suivante me prouvera que le poc est dans un grand soir. Droit dessus et sans coup férir ! Ensuite, à fond sur la 3, mais un petit détail à échappé au poc, le tout droit qu'il nous fait faire dans la pente nous amène dans une zone où l'on entend des cris de voix. Il y a un châtelain autochtone pas content qui est déjà en train de brailler sur d'autres équipes. Cela contrarie les plans du poc qui avait décidé de tirer tout droit jusqu'à la prochaine balise.

Bon, ben y'a qu'à y aller quand même dis-je, il va pas nous manger le local et puis au lieu de gueuler, il ferait mieux de nous expliquer comment sortir de sa propriété dans laquelle nous sommes rentrées sans nous en rendre compte... je sens mes compagnons de route moyennement rassurés mais ils me suivent quand même.pas très longtemps me direz-vous, car PAN ! le chatelain, pensant voir passer un antilope vient de nous envoyer un coup de fusil ! un vrai ! je vous jure, on s'est fait tirer dessus !!! innouï ! bon, d'accord, il a du tirer en l'air, mais je peux vous dire que ça fait tout drôle quand vous entendez les plomb qui retombe sur la route autour de vous en pluie fine et que ça fait " plic plic plic plic ".

Bon, j'ai eu beau gueuler pour le principe vers l'impétueux chasseur, on a pas cherché à lui expliquer que l'antilope n'était pas dans notre équipe et on a fait demi-tour illico et c'est comme ça qu'on est tombé sur la grille d'entrée du château, sur laquelle il était marqué en gros " propriété privée - défense d'entrée ". bon le temps que le poc se recale et qu'on se remette de nos émotions, nous voilà reparti vers nos balises favorites. On va chercher celles qui sont tout au fond du circuit, ce sont celles qui valent le plus de points. Il y en a une qui résiste mais que papy et poc à force d'acharnement finissent par trouver. Ces balises, dans la forêt humide et pleine de brouillard ne sont pas faciles à trouver mais, elles ne résistent pas très longtemps à un poc en forme olympique. Seulement l'heure tourne, il ne faut plus nous attarder. J'arrache donc le poc à la dernière balise qui ne vaut que 10' et nous nous retrouvons sur le parking du départ. Les bus sont partis, les équipes se sont presque toutes envolées. Je reconnais à peine le lieu, tant il a changé depuis moins de 2 heures. C'est d'un calme par rapport à tout à l'heure !!!

Fin de la CO, durée 1h45 environ, toutes les balises ramassées sauf la première et la dernière qui ne valent que 10' chacune.

En route vers les balises de parcours. Les premières ne présentent pas de difficultés majeures. Les 1, 2 et 3 sont ramassées facilement. Le rythme de course est peut être un poil rapide. Papy est souvent obligé de faire ralentir le rythme. Cela tombe bien, car en ce début de course, j'ai pas de bonnes jambes. J'ai eu un début d'année hyper chargé, et j'ai super mal dormi la semaine précédente (un poil stressé quand même le pitaine devant l'ampleur de la tache.). Je sens bien que je n'ai pas un super jus, mais on avance pas si mal.

Petite précision, il existe 2 types de cartes de route. Les cartes au 1/25000 sur lesquelles sont tracées les balises et une carte au 1/100000 sur laquelle est tracé le parcours " idéal " prévu par l'organisation. Ces doubles cartes sont très pratiques. Le poc fait l'orientation fine sur la petit échelle et je surveille l'évolution générale de la troupe sur la grande. Les balise 4 et 5 sont au bord d'un étang qui parrait aussi grand que le tanginika sur la carte. En fait, dans la brume et dans la nuit, nous passons à côté sans le voir et nous arrivons directement sur la balise 6. Zut ! on a zappée 2 balises optionnelles à forte valeur ajoutée. Je donne 20' montre en main à papy et au poc pour aller les chercher et nous restons la libellule, barbara et moi-même au bord du petit lavoir à les attendre. Une petite précision sur notre vaillante féminine. On sent la bête solide mais elle a un gros défaut.elle aurait froid dans un sauna ! sans blague, babar n'aime pas du tout le froid. Dès qu'elle est à l'arrêt, elle gèle sur place. Je m'emploie donc à essayer de la réchauffer. Et c'est ainsi que je vais " secouer " à plusieurs reprises la féminine. Notez bien que le pitaine à secouer la féminine, vous verrez que ce ne sera pas la dernière fois où il faudra sortir le carré rose pendant ce cr. l'heure tourne, nos deux limiers ne reviennent pas.

 

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