Le tour du circuit
Rien de plus efficace qu'une vue d'ensemble de ce circuit, dessiné par Atomik JF.
Présentation que l'on peut compléter par cette vue aérienne
Allez suivez-moi je vous emmène faire le tour complet
A peine a t-on franchi l'arche de départ (et d'arrivée) qu'on attaque par la traversée de la digue. Ici, le chemin fait cent mètres tout droit, tourne à gauche à angle droit et fait encore cent mètres. C'est, tout plat et en sable blanc et dur.
Car quand on s'arrête c'est forcément près du ravitaillement et du campement de l'équipe. C'est aussi l'endroit où les coureurs ont la vue la plus complète sur le circuit. J'y fais le point sur la position des amis qui sont devant et sur ceux qui sont derrière
Passé le ravitaillement, on attaque le second morceau de la digue
Sur cette section du chemin, les grandes mares d'eau qui se forment à la première pluie sont difficiles à éviter quand on arrive sur les lieux en même temps que des promeneurs.
Le chemin longe le bois avant de s'y enfoncer. Le passage libre est étroit en raison des basses branches qui occupent largement le côté droit du chemin. Des cailloux dépassent du sable dur pour faire trébucher les coureurs épuisés. Si on regarde derrière, on peut deviner l'arche dans le fond.
Plein de monde à pied ou à vélo affectionnent l'endroit. Il est donc difficile à franchir. De plus, de tout le circuit, c'est là que le vent d'ouest souffle le plus fort dans le nez des coureurs. On s'autorise juste un coup d'œil de l'autre coté du bassin pour essayer d'y deviner la progression des copains.
On continue en commençant a rentrer dans la partie boisée du circuit
La "côte", (au moins 6 m de long et 1 m de dénivelé) est à l'entrée du bois. Il faut la respecter. Pendant les premières heures, les brutes dont j'étais aussi il y a quelques années, franchissent l'obstacle sans ralentir. Mais la "côte" a la rancune tenace. Elle use peu à peu pour obliger les irrespectueux du matin à marcher l'après-midi.
L'obstacle franchi, on entre dans la forêt sombre. Il y fait toujours froid même par grand soleil. Les cailloux du chemin sont remplacés par de la terre noire et humide. Des pistes serpentent au milieu des arbres. Là aussi, il est difficile de contourner les gens et les troncs d'arbres. Le 28 mai 1999, la tornade s'est abattue sur la course. Un des grands arbres de cette partie du bois s'est couché sur le chemin. Dieu merci, aucun coureur ne se trouvait là.
Il faut tourner sec à gauche à la sortie du pont, si on commence le tournant sur les planches, au mieux c'est le grand écart, au pire c'est le plat ventre. La seule technique sûre est alors d'aller tourner plus loin sur le chemin de Gif. Au premier tour, dans la grisaille du petit matin, on a vu des gens rater le tournant et s'égarer du côté de Gif.
Le sol est noir, humide et terreux. Attention, un chicot de bois se cache au milieu de la piste de droite pour nous faire chuter !
En sortant du bois, on prend à gauche, à angle droit, le dernier tournant bien marqué avant la ligne d'arrivée qu'on devine fugitivement, loin là-bas sous l'arche. Le chemin s'élargit soudain et le sol redevient clair.
Mais à la moindre pluie, que de boue profonde ! Il faut aller chercher le passage le moins glissant loin sur les bords.
Le chemin large et confortable est bordé à droite par les grands peupliers poussant le long de la rivière où sont installée quelques habitations et à gauche par le talus qui, après le pont du déversoir, domine le bassin.
Qu'il est long, qu'il est long ce chemin papa ! Heureusement le sol sans piège nous laisse tout le loisir de regarder les amis qui courent en face le long du bois et sur la jetée.
Tellement longtemps après avoir entamé la route de l'infini qu'on en a oublié le début et qu'on n'en imagine plus la fin, l'arche est là tout près. On entend à nouveau les mots d'encouragement de la sono de Patrick et on voit les chiffres rouges de la pendule égrainant les innombrables secondes du temps qui reste à courir.
La tribune du contrôleur qui enregistre tous les passages est montée à côté de l'arche. Tel le capitaine à la barre du navire, le contrôleur domine le flot montant des coureurs qui s'écoule lentement en battant les flancs de sa tribune.
Cette année on a affiché le classement toutes les deux heures environ. Merci Nicolas. Encore un tour de couru, combien en reste-t-il à faire d'ici ce soir ? 10, 20 30 ou 50 ?
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