Retour courses 2015

Présentation course

Le dossier complet

 

Un peu de logistique

Comment se passent les 2 jours d'avant course ?

La course c'est bien, mais une bonne prise en compte de ce qui va se passer avant la course n'est pas quelque chose d'anodin.

Bien sur, vous retrouverez toutes ces informations dans la CR détaillé de la façon dont cela s'est passé pour cette trentième édition, mais c'est important d'avoir une idée précise de la façon dont s'organise la période avant course.

Alors, concrètement, comment est-ce que cela va s'organiser d'ici le départ de la course.

Normalement vous allez recevoir votre convocation avec l'heure de votre avion à Orly.

JOURNEE DU VENDREDI

En général, ce sont des convocation très tôt le matin, ce qui fait que de nombreuses personnes décident de dormir sur place à Orly... Que ce soit dans l'aérogare ou dans les hôtels à proximité.

Une fois réveillé (avant le lever du jour) il faut trouver le comptoir d'enregistrement. Pas simple dans une aérogare presque vide, mais le plus simple est de suivre les drôles de personnes qui circulent vec des sacs et des bidons... A partir de là il ne vous reste plus qu'à faire enregistrer votre bagage, dans la limite des 20kg autorisés. Là, si vous avez optimisé le contenu de votre équipement de course, normalement ça doit tenir sans aucun problème... mais si vous avez prévu un sac de 11kg, ça risque d'être un peu plus juste.

Point important. Conservez votre sac de course et la majorité de votre équipement (hors nourriture) avec vous. Même si les risques sont faibles, il y a quand même parfois des bagages égarés, et il est plus facile de reconstituer un pack alimentation sur place que de trouver tout le matériel. Sur ce point, si vous partez en groupe, essayez de de faire en sorte que chaque membre du groupe prenne une ration d'alimentation en plus avec lui. De cette façon, si un sac est perdu, les autres pourront fournir une partie de l'alimentation manquante.

On a beau être sur des vols spéciaux, respectez bien les consignes avec les produits autorisés ou interdits en cabine. C'est rageant de se faire confisquer une partie de son équipement simplement parce qu'on a absolument voulu le conserver.

Une fois que vous avez réglé toutes les formalités, il ne vous reste plus qu'à faire ce qu'on fait dans tous les aéroports du monde... Attendre l'embarquement.

A partir de là, c'est parti direction Ouarzazate. D'ailleurs c'est très bien d'avoir un vol direct Paris-Ouarzazate, car si on se contente d'un vol Paris-Marrakech, ca oblige à faire une journée de bus et à franchir l'Atlas. Quand au vol avec correspondance (Paris-Marrakech-Ouarzazate), j'ai testé pour vous, avec mes bagages qui sont restés à Marrakech... pendant un mois avant que je les récupère.

Après moins de 3h00 de vol, arrivée à Ouarzazate. Bon, il faut se plier aux procédures administratives locales. No stress ! De toute façon, tout le monde est là pour le MDS alors que vous passiez rapidement ou pas, il faudra attendre que tout le monde sorte pour poursuivre la route.

Récupération des bagages (enfin... normalement) et là vous allez être pris en charge par l'organisation, direction les bus qui vont vous acheminer vers le bivouac.

Comme il y a un peu de route, on a normalement le droit à un panier repas. Autant en profiter car on se rapproche de plus en plus de la période "lyophilisés".

C'est aussi dans le bus qu'on doit vous remettre le fameux road book. Important le road book, car jusqu'à ce moment précis, on ne sait pas dans quel coin va se dérouler la course. Depuis Ouarzazate, il y a plusieurs terrains de jeux exploitables et même si la course a ses habitudes on est jamais à l'abri de quelques nouveautés. Bon je suis encore sceptique sur son usage réel (je préfèrerais une liste de points GPS) mais comme il fait partie du matériel obligatoire, autant l'utiliser. Azimut, macro relief, point remarquable, ça permet de se rassurer un peu... mais pour beaucoup, le plus simple sera de suivre les traces des quelques centaines de coureurs qui seront passés devant.

100, 200, 300km de bus... ? Suivant la distance on a le droit à quelques poses techniques en route. Normal !

Traditionnellement, la fin du trajet (les derniers kilomètres) se font dans des camions militaires (même si cela n'a pas été le cas en 2015), la route disparaissant au profit du désert. Quand on change de véhicule, c'est que ça commence à devenir bon. Là encore, pas de stress. Tout le monde va au même endroit et il y aura assez de camions pour tous. Laissez donc les excités du "moi d'abord" s'entasser dans le premier camion...

Moment important, la première vue sur le bivouac. Ces cercles de tentes marrons qui grossissent au fil de l'avancée du camion, les tentes de l'organisation, propres, blanches, mais un peu à l'écart... Plus de doutes on est dedans, sauf si vous arrivez de nuit. Hé oui, essayez de garder une frontale pas trop innaccessible parce que vous pourriez en avoir besoin.

Arrêt du camion, descente, transfert des bagages et on va chercher sa tente. Soit on est dans les premiers et on a la lourde responsabilité de choisir lla tente du groupe, soit on est derrière et là on s'intègre soit dans la tente qui a été choisi par se copains, soit on cherche une place libre dans une des tentes réservées aux français (si on est français, bien sur). Ca c'est la théorie. Dans la pratique c'est un gros bordel ambiant, mais vous découvrirez ça sur place.

En fait les zones attribuées à chaque pays sont clairement indiquées, donc pas de risque de se tromper. 1300 coureurs de plus de 40 pays, forcément, ça fait un sacré mélange de culture et de langue à gérer.

A part ça, rien de vraiment particulier en fait, juste l'acclimatation à ce qui va être notre mode d'hébergement pendant la semaine à venir, sachant qu'on va devoir conserver sa tente jusqu'au dernier jour de course.

Le temps de s'installer, déballer son petit attirail (je parle de l'équipement) et de préparer l'apéro-repas du vendredi soir, une fois que toute l'équipe sera là. Ca permet aussi de faire un premier tour du campement et de retrouver parfois quelques têtes connues, en tous cas, celles qu'on a pu louper à Orly !

Une fois tout le monde arrivé et installé, on peut prendre l'apéro copieux (normal puisqu'on ne porte pas ce qu'on va consommer), puis va se poser la question de savoir si on va manger à la cantine de l'organisation ou si on se la joue "autonomie" dès à présent. Sur ce point on trouve les deux positions. Il y a celles ou ceux qui préfèrent ne pas prendre de risques et ne consommer que ce qu'ils ont apporté, et les autres qui préfèrent bénéficier de la cantine proposée par l'organisation. De toutes façons, pour le moment on est pas encore en autosuffisance.

Suivant les tentes la soirée s'éternise plus ou moins, mais beaucoup préfèrent en profiter pour se reposer. Passage aux latrines un peu particulières (seches) puis direction le sac de couchage. Cette première nuit est le bon moment pour tester le sac et la tenue. C'est la dernière chance de s'assurer que tout est bien conforme et que la température extérieure ne posera pas de problème.

Rendez vous après une grosse nuit de sommeil pour la suite de l'avant course.

JOURNEE DU SAMEDI

Cette journée va être dédiée aux différentes formalités à régler. Administratif, contrôle de l'équipement, remise des bagages, contrôle médical,...

On commence par un petit déjeuner qui, comme pour le repas de la veille au soir, est proposé par l'organisation pour celles ou ceux qui le souhaitent.

Une fois cette étape passée, vous allez vous préparer pour les contrôles techniques.

Le principe est simple. Vous vous présentez dans une grande tente avec votre équipement de course, vos documents administratifs et... votre valise. En échange on va vous remettre vos dossards, votre puce électronique et le kit de sécurité fourni par l'organisation.

Il s'agit là d'un point non négligeable de l'organisation, puisque même si l'autonomie réelle ne commence que le lendemain matin, vous devrez avoir faire le tri définitif de vos affaires et de ce que vous allez conserver pour la journée avant d'aller au contrôle. C'est donc le moment de faire les derniers ajustements. Un TS supplémentaire, car la nuit a été fraiche, ou au contraire l'abandon d'un élément de confort... A chacun sa stratégie, sachant qu'elles ne sont ni bonnes, ni mauvaises... elles doivent juste être adaptées à chacun.

Vu le nombre de participants, il est fourni aux coureurs un créneau de passage au contrôle, sachant que les dernières années il est souvent arrivé que ces créneaux dérapent un peu, et un peu, au Maroc, ça veut tout dire ! Rien de grave, puisqu'on a que ça à faire. Ca fonctionne habituellement avec des vagues d'environ 150 concurrents par heure. Il est important de respecter ce créneau sous peine de pénalité (prendre des pénalité avant le début de la course, c'est pas top !). Par contre si vous avez des copains dans l'organisation, vous pourrez bénéficier de coupe file... Ca c'est pas le Maroc, c'est l'organisation.

Pour vous faciliter la vie pensez à tout préparer avant. Ne perdez pas de temps à tout bien ranger dans votre sac de course. De toute façon il faudra tout ressortir pour le présenter au contrôleur. Mettez tout den vrac ou dans un grand sac plastique (plus facile à manipuler), vous aurez encore largement le temps de tout ranger définitivement d'ici le départ de la course demain matin.

Pour votre ravitaillement, pensez à apporter la liste de ce que vous emportez avec la description du contenu et la répartition des calories. Ca évite les palabres du genre "mais puisque je vous dit qu'un sachet de carotte râpées lyo fait 480kcal".

Prenez avec vous la liste du matériel obligatoire, celle qui vous a servi avant le départ pour valider que vous aviez bien pris tout ce qu'il fallait.

N'oubliez pas non plus que votre sac ne peut pas faire moins de 6,5kg. Vous aurez le droit à une pesée pendant les contrôles. Avis aux petits malins qui voudraient s'alléger quitte à faire porter une partie de leur équipement par un sherpa.

Comme je le disais juste avant, vous allez devoir remettre votre valise à l'organisation. Cela veut dire qu'en sortant de la tente, vous n'aurez plus accès à vos affaires avant la fin de la course dans 7 jours. Il faut donc, avant d'aller au contrôle, bien mettre de côté et laisser sous la tente ce que vous allez conserver pour tenir jusqu'au lendemain matin. De toute façon, comme vous avez déjà tout votre équipement, ce que vous allez conserver de la sorte sera soit de la nourriture, et plus particulièrement le petit déjeuner du dimanche matin avant le départ, soit des éléments jetables, c'est à dire des choses que vous avez prises pour être à l'aise au bivouac les deux premières nuits mais que vous abandonnerez avant le départ.

Que votre créneau horaire vous impose de passer le matin ou l'après midi, vous aurez droit dans la journée à un déjeuner, une fois encore proposé par l'organisation. Libre à vous de conserver de quoi l'enrichir un peu.

Retour à la tente et, c'est étrange comme d'un seul coup il y a beaucoup plus de place !

En fin de journée, on a le droit à un gros briefing de présentation - obligatoire. De toute façon, une fois encore, vu qu'il n'y ni troquet ni babyfoot dans un rayon de 250km, autant écouter les dernières infos relatives à la course.

Fin de journée avec une fois encore un repas proposé par l'organisation. Profitez-en car c'est le dernier. Bien sur, on peut rejouer le coup de l'apéro, comme la veille... De toute façon, il faut finir tout ce qu'il reste de gâteaux, champagne, Martini, bières et autres boissons énergisantes que de vous ne mettrez pas dans votre sac à dos sauf à passer pour un drôle de loustic.

Direction la tente pour la première nuit en condition de course (hé oui, hier vous avez pu garder votre couverture et votre doudou)...

JOURNEE DU DIMANCHE

Après votre grosse nuit, vous voilà réveillés très tôt au son des Yallah! Yallah! par les équipes en charge de démonter votre tente. Ce sera pareil tous les matins, donc pas la peine de râler. Par contre vous allez avoir le temps de finir de vous préparer et surtout de faire un bon petit déjeuner. Même si vous êtes déjà en mode autonomie (pas la peine d'aller quémander des croissants et des oeufs au bacon à la cantine ce matin), vous n'aurez pas à porter tout ce que vous allez manger, donc faites vous plaisir.

Une fois le petit déjeuner englouti, il va falloir faire le sac, aller chercher la première bouteille d'eau à faire pointer sur le carton (sous peine de pénalité), penser à bien remplir les bidons, et abandonner les restes de votre vie douillette. Dans quelques instants vous passerez pour la première fois l'arche de départ de ce 30ème Marathon des Sables, alors ... Savourez !

Le passage aux CP

Les CP (ou Check Point) sont des points de passages obligatoires sur le parcours du Marathon des Sables.

Ils sont situés environ tous les 15 km (même si cela peut varier suivant les étapes) ce qui les rend finalement assez proche les uns des autres (sur d'autres courses, on est plus souvent sur des CP tous les 20-25km). Vous en trouverez entre 2 et 6 suivant la distance des étapes.

Ils remplissent plusieurs fonctions mais ont deux rôles principaux

Ce sont des points indispensables pour la sécurité des participants.

Ils permettent de s'assurer que tous les coureurs sont bien passés et qu'il n'y a personne d'égaré. C'est d'ailleurs pour cette raison que le règlement prévoit des sanctions en cas de non pointage au CP (Ca évite de déclencher un plan de recherche pour rien). Première absence de pointage = une heure de pénalité, 2 heures à la seconde absence, et une mise hors course au troisième loupé.

Ensuite c'est un point de fourniture d'eau. L'eau c'est la clé de la progression. Impossible de courir avec 6 litres sur le dos, alors le ravitaillement à chaque CP (1 ou 2 bouteilles suivant les cas) est souvent attendu par les concurrents

Au delà de ça, les CP sont aussi des points de repos sur lesquels on trouve une assistance médicale en cas de nécessité, mais aussi un moment où on va pouvoir discuter quelques instants avec les bénévoles sur place.

Bref les CP sont nos amis... tout comme les bénévoles qui les animent !

Pour valider vos passages aux CP, au delà de la puce que vous portez, vous devez aussi penser à faire pointer votre carton de distribution d'eau sous peine de nouvelle pénalité

Il ne faut pas oublier de se faire pointer au départ et à l'arrivée de chaque étape. Il y a des points distributions d'eau qui sont considérés comme des CP. La distribution d'eau prévue chaque matin s'effectuera avant le départ sur le bivouac concurrent suivant l'horaire affiché la veille.

Lorsqu'on arrive à un CP il y a plusieurs couloirs pour se faire contrôler. En général les couloirs portent des tranches de n° de dossard. A vous de choisir le bon.

Vous entrez dans le couloir, passez sur le tapis de pointage, et vous vous glissez entre les barrières pour faire poinçonner votre carte. Généralement, sur la carte, il est indiqué le nombre de bouteilles d'eau qui vous seront remises.

On vous donne généralement 1,5l d'eau à chaque CP mais parfois sur des CP plus espacés, en cas de forte chaleur ou sur les étapes longues, on vous donne 2 bouteilles.

Gros avantage, il n'y a en général aucune bousculade ni panique comme on peut le voir sur certains ravitos sur les courses en France (essayez de prendre quelque chose sur le premier ravitaillement de la Saintélyon), mais les concurrents cherchent plutôt à se mettre à l'abri du soleil.

Une fois que vous vous êtes fait pointer et que vous avez récupéré votre bouteille d'eau, là c'est un peu à chacun sa technique et sa stratégie. Il y a celui (ou celle) qui remplit ses bidons et qui repart illico, celui qui en profite pour se poser 5mn et remettre un peu de poudre avec son eau, celui qui décide de se poser un moment sous une des tentes mises à disposition pour se refaire la santé... A chacun sa méthode.

Sur chaque CP, il y a toujours une présence médicale. Rassurant et pratique en cas de nécessité.

Une fois les batteries rechargées, il ne reste plus qu'à reprendre la route jusqu'au CP suivant... qui pourrait très bien être l'arrivée de l'étape !

Bien gérer l'après étape.

On a déjà vu comment gérer au mieux les deux jours qui précèdent la course. On va maintenant regarder ce qu'il peut se passer une fois la ligne d'arrivée de l'étape franchie et comment occuper tout ce temps libre !

Si vous n'avez pas peur de vous charger, rien ne vous interdit de pratiquer votre autre passion, comme par exemple la peinture, mais personnellement, j'ai trop de difficulté à faire entrer le chevalet dans le sac à dos ;-)

Plus sérieusement, lorsque vous franchissez la ligne d'arrivée de l'étape, il y a un rituel.

Vous commencez par franchir la ligne en faisant un joli sourire et en montrant que vous êtes en pleine forme. N'oubliez pas qu'il y a une webcam qui va vous filmer en "live", alors pas la peine d'inquiéter vos proches restés à la maison en passant la ligne en rampant !

Une fois la ligne passée, il y a deux étapes importantes. L'eau et le Thé.

Pour l'eau, on va vous remettre 3 bouteilles, soit 4,5 litres. Avec ça vous allez devoir tenir jusqu'au lendemain matin. Toilette, hydratation, cuisine, vaisselle, cette eau va vous servir à tout. Il y en a normalement assez mais attention quand même à ne pas gaspiller.

Si vous êtes prévoyant, vous aurez avec vous une petite cordelette avec 3 noeuds coulants. Vous en comprendre l'utilité lorsque qu'il vous faudra transporter vous bouteilles jusqu'à votre tente qui n'est pas forcément située juste à côté de l'arrivée.

Vous passez le goulot de chaque bouteille dans un des noeuds, vous serrez et hop, en quelques instants vous avez de quoi transporter vos bouteilles sans avoir les bras encombrés.

Vient ensuite le rituel du Thé.

Le seul et unique ravitaillement fourni par l'organisation. Une tasse de thé ! Et là vous vous mettez à aimer le thé.

Passé ce cap, il faut franchir l'interminable distance entre l'arrivée et votre tente. C'est là que le choix de la position de la tente peut prendre tout son sens.

Vous allez maintenant pouvoir vous poser un peu. Changer de vêtements et faire un brin de toilette histoire de vous sentir mieux, puis vous allez en profiter pour vous ravitailler, ce que vous avez mangé pendant les 5, 7 ou 9h de course n'ayant probablement pas comblé totalement votre estomac.

Là, je dois avouer avoir tâtonné un peu. Dans mon idée de départ j'étais parti avec un modèle d'alimentation simple.
- Un petit déjeuner complet
- un peu de grignotage en course (je mange peu pendant la course)
- un plat lyo moyen (80g) + un dessert à l'arrivée de l'étape
- Un plat lyo complet (160g) + un dessert le soir

Je passe sur les autres petits plaisirs à manger de-ci de-là...

Sur le papier c'est bien, mais dès qu'on regarde ce que ça donne en poids/volume, on se fait un peu peur !

Du coup je me suis posé la question de l'importance de la collation à l'arrivée de l'étape. En effet, si j'arrive à 13h ou à 18h, je ne vais certainement pas prévoir la même alimentation, et comme je ne serai probablement pas dans la tête de course, je me suis livré à un exercice de simulation.

J'ai repris les classements de 2014 pour voir les heures probables d'arrivées aux différentes étapes, en tablant sur un départ à 9h00 du matin. J'ai extrait le temps mis par le 50ème, le 200ème, le 500ème et le 800ème de chaque étape.

Les étapes seront probablement différentes, mais l'ordre de grandeur reste valable. Dans mon cas, si je me positionne en milieu de peloton, cela reviendrait pour 2014 à appliquer les temps mis par le (ou la) 500ème.

Bien sûr si vous êtes dans le top 100, il va vous falloir gérer une période bien plus longue entre votre arrivée et le repas du soir, et peut-être prévoir une collation un peu plus consistante.

Résultat, je risque d'arriver, grosso-modo, entre 16h et 17h au bivouac, sachant que si on fait notre repas du soir vers 19h ça me laisse finalement assez peu de temps entre les deux. J'ai donc pris la décision de réorganiser mon mode de fonctionnement d'après course.

j'ai commencé par alléger la collation d'arrivée en la limitant à des crackers, et une compote ou un gâteau de riz, sachant que j'ai privilégié des plats se réhydratant à l'eau froide pour ne pas avoir à me lancer dans le chauffage de l'eau qui prend tout de suite du temps. Economie de pratiquement 500g d'alimentation dans le sac à dos.

Pendant que la compote se réhydrate, cela permet de se préparer une bonne dose de Vee (cf. article sur l'eau gazeuse) et de se réhydrater (comme la compote !). Une fois ravitaillé, on peut prendre le temps de se changer, de faire un brin de toilette et ensuite de s'occuper des soins divers ou bien, d'aller dans la file d'attente de l'infirmerie.

Il y a également l'envoi quotidien d'email. Ca peut prendre un peu de temps 1300 personnes qui font la queue pour rassurer leurs familles et leurs proches.

N'oubliez pas que vos camarades de tente vous demanderont peut-être aussi d'aller chercher un peu de bois pour le feu et le repas du soir.

Il est aussi possible que vous soyez pris d'une furieuse envie de faire un brin de lessive. Prévoyez donc de le faire assez tôt pour que ça ait le temps de sécher.

Et puis, si malgré tout ça vous vous ennuyez encore, passez du côté de la ligne d'arrivée pour accueillir les concurrents encore en course.



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