Retour courses 2015

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Episode V
L'étape 2 - 31,1km

Lundi 6 avril 2015, calendrier local 5h30 GMT

Une fois encore je me réveille naturellement. Pas besoin de mettre de réveil. La nuit a été similaire aux précédentes. Douces puis un peu plus fraîche en fin de nuit. Et toujours ce vent le soir qui perd en puissance parfois avec le matin. Il y a par contre un point de confort auquel je n'avais absolument pas pensé et qu'il faudra que je corrige pour la nuit prochaine. J'ai un tapis version courte, c'est à dire qu'il s'arrête au niveau des cuisses. Parfait pour le confort des fesses et du dos, sauf que, une fois sur le dos, quand j'ai les jambes allongées, j'ai les talons qui appuient sur le sol, et à la longue c'est douloureux. Je n'ose même pas imaginer si jamais j'attrape des ampoules. Bref ce soir, il faut que je me fasse un petit coussin pour rembourrer tout ça.

Qui dit réveil, dit protocole matinal... Ce sera donc le même que hier avec petit déjeuner, toilette et soins, récupération de l'eau, mise en tenue, rangement du sac et départ.

Ce matin, à la différence de hier, j'attaque mon modèle de petit déjeuner en mode autonomie. Exit le café et au plat autochauffant de 500g chacun. Aujourd'hui, et tous les jours à venir, ce sera muesli maison avec lait, chocolat, pralin..., crackers et supradyn. Par contre comme je n'ai pas eu envie de faire mon café hier soir et que Bachir et ses Yallah Yallah ne sont plus aussi matinaux que par le passé, je décide de me le faire chauffer ce matin. Au final ça peut sembler moins riche que le repas d'hier matin, mais ça devrait être suffisant.

Comme tout bon Chevalier Trailer, je respecte le protocole établi. J'enchaîne avec une rapide toilette, mais surtout avec le soin des pieds. Je prends le temps de poser les straps fournis par les docs hier soir, et cette fois je puise dans mes réserves pour renforcer les deux gros orteils. Si ça a frotté hier, il y a peu de chances que ça ne frotte plus aujourd'hui. Probablement un effet de la marche à la place de la course car je n'ai jamais eu de problème à cet endroit-là.

Entre temps nous avons eu l'explication de la raison pour laquelle Bachir fait de plus en plus de grasse matinée. Cette année, il n'y a pas 1, mais 2 bivouacs. Du coup, ils sont un peu moins pressés de démonter sachant que celui-là ne resservira que dans 2 jours, et que celui de ce soir est probablement déjà installé.

[Mode des tops et des flops ON]
TOP : La gestion d'un double bivouac... Moins de stress au réveil, même si ça faisait quand même partie de la course ;-)
[Mode des tops et des flops OFF]

Récupération des bouteilles d'eau. Je fais le plein des bidons pour le premier CP, et je garde le reste pour boire. Il ne me reste plus qu'à enfiler le reste de ma tenue de combat et à caser tout le reste dans le sac à dos. Avec un sachet de ravitaillement en moins (près de 650g quand même) ça redonne encore un peu de mou dans le rangement. Finalement je suis bien content de ne pas avoir pris de pack avant.

Si le Chevallier William s'apprête à prendre quand même le départ avec nous, il n'en est pas de même avec le Chevalier Foued. Pour lui la décision est prise. Ses blessures sont trop profondes pour qu'il puisse tenir son rang avec nous et il préfère renoncer dès à présent.

Après le démontage de la tente on termine toutes et tous de nous préparer en plein air avant d'aller rejoindre la zone de départ pour le traditionnel briefing.

Aujourd'hui le combat se veut un peu plus bref que hier. Seulement 31,1 km à parcourir en moins de 10h00.

Attendez... On a pratiquement le même temps que hier alors qu'il y a 6 km de moins ? Ca vous semble normal ça ? Et bien il semblerait que oui !

Tout le monde se dirige tranquillement vers l'aire de départ où va encore une fois avoir lieu le briefing. Quand je dis tranquillement, c'est très tranquillement. A croire que la moitié des trailers n'ont même pas envie d'aller écouter le briefing. Surprenant comme attitude.

De mon côté pas de stress. Vu comment s'est passée l'étape d'hier, et vu que je n'ai plus aucune velléité de performance autre que de terminer proprement cette épreuve, je me suis décidé à renouveler l'option marche. De toute façon, je n'ai pas le choix.

Patrick monte sur le toit de son camion, et commence à balayer les points habituels.

Liste des abandons de la veille - 1322 partants – 8 abandons depuis le départ. Heureusement qu'il n'y en a pas beaucoup, parce que ce serait l'UTMB, on commencerait le briefing à 3heures du matin. Anniversaires, points divers et bien sûr description de l'étape. Rapidement je comprends mieux pourquoi on a pratiquement les mêmes barrières horaires pour une étape plus courte. L'étape aura comme hier 2 CP positionnés au km 12,6 et au km 24,6 avec deux bouteilles d'eau au CP1 et 1 seule bouteille au CP2 car on sera finalement assez proche de l'arrivée.

3 passages techniques, en mode progressif (du plus facile au plus éprouvant) avec un combat final contre le jebel El Otfal. Chacun de ces passages est indiqué par une flèche rouge sur la carte ci-dessous. On y reviendra.

Une fois les dernières consignes communiquées, l'aispeeder à hélices vient se placer au-dessus de nous et Patrick fait envoyer comme hier l'hymne qui accompagne tous les départs... Highway To Hell !

C'est parti. Comme hier un effet d'aspiration se fait sentir devant mais je résiste à l'appel de la course.

Comme toujours le départ est assez roulant ce qui permet à chacun de trouver sa place et de prendre son rythme sans bousculade. Comme la veille je pars un peu derrière en marchant et assez rapidement les automatismes reviennent. Je n'ai aucune blessure ni gène suite à l'étape de la veille ce qui me permet de me mettre tout de suite dans le bain.

Au bout de quelques centaines de mètres, exactement comme la veille, je retrouve le Chevalier Bert'. Le hasard, ou bien nos allures respectives, vont nous permettre de reproduire le modèle de course de la veille. Nous nous mettons à marcher tous les deux, et une fois que les coureurs ont fini de nous doubler, les positions se stabilisent avant que nous ne commencions à faire le yoyo avec les coureur-marcheurs. Mais dans l'ensemble ce sont souvent les mêmes personnes que nous allons retrouver.

Histoire de ne pas perdre le contact avec le sable on a rapidement le droit à 2 km de sone sablonneuse avec des dunettes. Pas difficile, mais le sable, lorsqu'il n'est pas porteur oblige les cuisses à travailler. Heureusement que les bâtons aident bien. Avec Bert' on cherche les zones dures, mais quand on est en deuxième partie de peloton, c'est un peu plus compliqué car le passage des 700 coureurs devant nous a bien labouré la croute de sable.

On traverse alors une première zone caillouteuse, avant d'arriver à la première montée, celle du jebel Hered Asfer. Pour les montagnards, ce n'est pas un truc insurmontable, mais vu d'en bas on se dit qu'on va le gérer tranquillement au train. Ce qui est le plus frappant c'est de voir toutes ces silhouettes sur la crête du jebel. Certains concurrents ont décidé de couper en montant droit dans le djebel sur le premier relief. Avec Bert' on décide de rester sur la trace officielle.

La montée est bien sèche, surtout pour moi qui aie horreur des montées. Alors je grimpe en regardant mes pieds et en ne me concentrant que sur mes pas. Ne jamais regarder le haut de la côte dans ces cas là. Finalement ça se grimpe beaucoup plus facilement que ce à quoi je m'attendais. Petite pause photo une fois en haut, et nous repartons.

Petit regard en arrière. On voit bien les coureurs qui coupent.

Nous allons faire un bout de chemin sur la crête. C'est ici que Bert' va prendre une photo qui sera reprise dans certains articles relatant nos exploits.

Le paysage vu d'ici est superbe et plutôt du genre grandiose. Au moins maintenant on sait dans quoi on va courir.

La progression se transforme avec des passages dans une zone de reliefs avant que nous n'entamions la première descente. La fin de la descente va nous faire arriver pratiquement sur CP1.

CP1 - km 12,6
Le mode d'organisation du CP est rigoureusement le même que ceux d'hier. La différence avec le premier CP d'hier est que maintenant il y a sur tous les CP des tentes qui sont installées. Certaines sont réservées aux concurrents qui veulent faire une pause ou se ravitailler assis à l'ombre, et d'autres sont réservées aux Docs trotters. Le fait de retrouver toujours la même organisation est finalement assez rassurant.

De mon côté, je ne change pas ce qui a plutôt bien fonctionné hier. Je vais dérouler exactement le même protocole sans rien changer. La chaleur commence à monter mais on a pas trop souffert sur cette première section, principalement grâce à celui qui est notre ennemi la nuit mais qui va s'avérer souvent être un allié le jour, le vent. J'en profite pour enfiler mes manchettes cyclistes. En général je fais le premier CP en manches courtes, puis une fois au CP1, j'enfile les manchettes pour me protéger du soleil.

Les docs circulent au milieu des trailers qui se ravitaillent avec toujours un petit mot pour chacun. Sur les 2 bouteilles d'eau je ne vais en utiliser qu'une. Je n'ai bu qu'un seul bidon et du coup j'ai du rab'

Dans ces cas-là la technique est simple. Les bouteilles qui sont vides, on les compacte et on les jette dans des conteneur installés là pour ça, et les bouteilles dans lesquelles il reste de l'eau on les pose à un endroit à côté du conteneur, comme ça, si un autre concurrent a besoin de plus d'eau, il peut se servir. Bref on partage les ressources.

Comme hier, je vais laisser filer Bert' pour la seconde section. il est encore jeune et il a besoin de se dégourdir les jambes. Ah ! Ces chiens fous !

Une fois prêt, je repars sur la seconde section. Partie assez roulante comme souvent. Moi j'aime bien ces passages-là. Après environ 5 km, on passe l’oued Rhéris qui sera pour certaines l'occasion de se tremper les pieds Pour ma part je passe de caillou en caillou afin de rester au sec.

On va ensuite arriver à la seconde difficulté de la journée, à savoir le franchissement du jebel Joua Baba Ali, avec des passages à + de 15%.

L'attaque se fait par une passe sablonneuse au pied du jebel, puis d'un seul coup le tracé monte directement dans la pente caillouteuse sans prévenir. La pente fait que tout le monde ralenti d'un seul coup et que ça parle nettement moins dans les rangs.

La fin de la montée se fait sur une sorte de monotrace à flanc de rochers. Le road book indiquait "Attention passages techniques". Ce n'est pas faux ! Encore une fois la vue est superbe.

On progresse par la crête une fois encore et on voit un peu plus loin une grande zone sablonneuse, sorte de dune qui s'est créée en prenant appui sur le jebel. Ce doit être un truc sympa à descendre ça. Si on savait que... Ce n'est certes pas cette dune là que nous allons descendre, mais la redescente de l'autre côté du djebel va se faire dans le sable. Je suis super content de mes guêtres Raidlight. Non seulement les nouveaux modèles avec l'avant renforcé pour résister aux cailloux semblent efficace, mais surtout, il n'y a rien qui passe au travers.

J'en profite pour tester pour la première fois un aliment que je n'avais jamais utilisé, l'ananas séché. Le résultat est franchement surprenant. C'est acide, mais pas agressif, le goût de l'ananas est bien présent, et au final ca en fait un aliment qui passe bien avec la chaleur. Agréable découverte.

On termine la descente pour rejoindre la vallée, et là on attaque une traversée de 4 ou 5 km, dans une zone plate comme la main avec notre prochain défi qui s'affiche comme un mur sur toute la ligne d'horizon.

Une grande ligne droite plate. C'est pour moi. J'enquille les kilomètres avec l'aide de mes bâtons. je n'ai pas l'impression de forcer. En dehors des moments où j'ai mes coups de pompe (vers 3-4h de course, puis vers 7-8h de course) le reste du temps je me sens plutôt facile à ce rythme là et toujours sans effet indésirable lié au portage. A se demander si je ne suis pas fait pour être plus marcheur que coureur finalement !

Comme souvent le CP est caché, c'est à dire qu'on ne le voit qu'au dernier moment. Le CP2 est placé derrière une petite colline.

CP2 - km 24,6
Même organisation, même protocole. Une seule bouteille d'eau car il ne nous reste que 7km jusqu'à l'arrivée, oui mais quels kilomètres ?

Je n'ai pas bu beaucoup aujourd'hui. Je refais le plein de mes bidons, et je me pousse à boire ce qui reste. Dans quelques centaines de mètres nous allons mener le plus gros combat de la journée, l'ascension du jebel El Oftal. C'est le plus haut, le plus technique, avec des passages à plus de 25%, et c'est aussi un début de montée dans le sable, ce sable où lorsque vous faites 2 pas en montée, vous glissez de 3 pas dans le sens de la descente.

Techniquement, les gens ont le réflexe de monter les dunes exactement comme on fait de la montagne, c'est à dire en essayant de planter l'avant du pied dans une marque de pas et d'appuyer pour monter. A part dans les montées très raides, ce n'est pas forcément la meilleure technique. Surtout si le sable n'est pas porteur, mais c'est vrai aussi quand il y a une croute de sable fine et cassante, il faut au contraire essayer d'avoir un maximum de surface du pied en contact avec le sol. Plus cette surface est large, moins on s'enfonce. Du coup il est souvent intéressant de monter en posant le pied totalement à plat pour que toute la semelle porte. Pas très élégant mais assez efficace. Si vous ajoutez à ça le fait de marcher un peu en canard, vous verrez que vous vous approcherez vite du pas de patineur utilisé en ski de fond, surtout si vous avez des bâtons.

Pour vous faire une idée le djebel El Oftal, c'est ça.

En zoomant voilà où on va passer (les points jaunes)

Je quitte le CP et je fais le bout de chemin jusqu'au pied du djebel pendant lequel je retrouve Leslie. Elle qui au MDS comme sur route, fait ça en sandales et qui finira sans ampoule et avec du vernis sur les ongles des orteils !

Petit coup d'oeil en arrière vers le CP

La première partie dans le sable devient progressivement de plus en plus pentue, et en plus on est en plein soleil. A cette heure-là, ça tape quand même assez fort. Je monte par petites sections en essayant à chaque fois que je peux, de m'éloigner de la trace principale ce qui me permet de trouver des zones plus porteuses.

La fin de la zone de sable est terrible. C'est mou, on s'enfonce parfois presque jusqu'à la cheville et la pente est plus forte. Heureusement qu'on ne fait pas toute la montée par le sable. Arrivé à mi pente, on va basculer sur une trace qui en fait longe la limite sable/rocher. C'est de plus en plus raide mais au moins le sol est plus stable, et surtout on bénéficie de passages à l'ombre. C'est dans cette partie que je passe Pascalou. Impossible de le louper avec Ratatouille et ses deux drapeaux français sur la tête.

Le final de l'ascension est terrible. On passe ici les fameuses zones situées entre 25 et 30%. Il y a même à un endroit des cordes qui ont été installées pour sécuriser le passage.

L'effort associé à la chaleur fait que le cardio est beaucoup monté. A deux reprises sur la fin de la montée, des docs sont sur le bord de la piste pour s'assurer discrètement que tout va bien en discutant avec les concurrents.

J'arrive enfin au sommet. Ici il y a de l'air et j'en profite quelques instants.

Maintenant il ne nous reste qu'à peine 5 km pour rejoindre l'arrivée, mais pas n'importe lesquels. Tout va commencer par une descente du jebel dans un lit d'oued asséché. Il s'agit en fait d'un enchainement de plaques rocheuses assez simple à parcourir, mais la difficulté va en partie venir de fait que c'est assez encaissé et que par endroits, il n'y a pas d'air. Et ici, quand il n'y a pas d'air, on étouffe.

La descente est plus longue qu'il n'y parait, et on découvrira quelques jours plus tard les exploits du Chevalier Bert' qui fera une partie de la descente en mode Killian Style, faisant crier "grâce" au cameraman qui essayait de le suivre.

Après un dernier virage, le bivouac apparait au loin. Ce n'est pas encore la porte à côté, et surtout entre nous et le bivouac, il y a un champ de dunes assez important.

Je termine la descente, et j'attaque les dunes. On a un gros kilomètre de dunes à passer, et là difficile d'essayer de les contourner. Le seul avantage est de voir le campement au loin et du coup de pouvoir essayer de choisir sa trace.

Ces dunes en fin de parcours sont bien cassantes. Elles se présentent comme de grosses vagues immobiles, sauf que là si j'attends, ce n'est pas la marée qui va me rapprocher du but.

Finalement je passe le dernier cordon et je fais les dernières centaines de mètres jusqu'à l'arche d'arrivée que je passe en 6h45.

Et de 2 ! Petit passage devant la webcam en faisant attention cette fois-ci d'être bien dans l'axe.

[Mode des tops et des flops ON]
TOP : C'est un top général pour le tracé des étapes, mais avec une mention spéciale pour cette seconde étape qui a été vraiment magique.
[Mode des tops et des flops OFF]

Direction la traditionnelle tasse de thé, puis passage à la récupération de l'eau. Il n'y a pas de brumisateur aujourd'hui. Tant pis, mais j'avais bien aimé hier.

Retour à la tente. Je suis encore le quatrième chevalier à arriver. Comme la veille le premier à être rentré c'est LePhil, puis ensuite Yves et Gloria, puis votre serviteur.

J'attaque mon protocole de récupération. Je vide le sac à dos que je mets à sécher, je sors mon sac n°2 avec mon alimentation, et pendant que ma compote se réhydrate et que mon Idrolitina fait des bulles, j'en profite pour me changer et passer ma tenue de bivouac.

J'ai un doute. Je ne sais plus si c'est ce jour là ou le lendemain que LePhil décide d'aller à la tente email pour envoyer un message et que j'en profite pour lui demander de faire suivre chez moi l'info que tout va bien pour moi aujourd'hui encore. J'ignore à ce moment-là que ma famille a vu mes arrivées à la webcam en live.

Une fois changé je me ravitaille puis je vais faire mon brin de toilette. Voilà, maintenant je suis bien !

Entre temps d'autres chevaliers sont rentrés au bercail dont Steph et Maître Guy. Foued aussi va nous rejoindre. Il a effectivement rendu les armes ce matin et a été pris en charge par l'organisation mais avec un protocole pour le moins particulier dont on reparlera plus tard. William qui a finalement pris le départ nous rejoindra beaucoup plus tard, complètement explosé...

Maître Guy, c'est un peu le bazar dans votre chambre. Vous pourriez ranger.

Côté soins, les protections ont plutôt bien tenu. Je découpe celles qui commencent à se décoller, et je les renforce avec une nouvelle couche et le tour est joué. Aucune nouvelle ampoule en vue, et du coup je me limite au nettoyage des deux qui ont été traitées hier de façon à ce qu'elles ne me gênent pas demain.

Le reste de la journée va se faire plutôt tranquillement. Repos, promenade dans le camp pour aller voir les copains dans les autres tentes, retour à la 71, puis ce soir je prépare mon diner assez tôt de façon à pourvoir le manger très tranquillement. Ce soir c'est la fête. Je vais commencer encore avec 20g de noix de cajou, mais j'ai aussi de la viande séchée que je n'ai pas mangé pendant l'étape et que je vais grignoter tranquillement. Je continue avec des pâtes bolognese aujourd'hui, et toujours mon petit sachet de parmesan rapé en plus, pour finir avec excellent gâteau de riz au caramel, bien plus agréable que le gâteau de semoule d'hier.

Le Jawa de service nous apporte les messages du jour. A ce moment là tout s'arrête dans la tente... Amusant comme réflexe.

Un dernier petit tour, puis avec la nuit qui est tombée, il est grand temps de penser à se reposer. Ce soir je prends le sac dans lequel je regroupe toute ma tenue de course que je vais positionner sous mes pieds. Je vais voir si c'est efficace.

Je jette un coup d'oeil au road book pour voir ce qui nous attends demain, mais je n'ai pas le courage de lire tout le descriptif. Fermeture des écoutilles... Je crois que je ne me suis jamais couché aussi tôt.



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