Retour courses 2015

Présentation course

Le dossier complet

 

Episode X
L'après course

Vendredi 10 avril 2015, 11h00 GMT - calendrier local

A peine passée la ligne d'arrivée de l'étape 6, voilà qu'on nous pousse fermement en direction des bus. Pas de répit, pas le temps d'aller déguster le traditionnel soda à la terrasse d'un café de Merzouga, il faut faire vite, comme si le temps nous était encore compté !

Avec le chevalier Bert on s'éloigne pour aller faire la photo du héros (mais si souvenez vous... fin de l'épisode IX). On traine 5mn puis on se décide à rentrer dans le rang pour aller chercher les fameux bus. C'est un peu le bazar pour remplir les bus, et la gestion des files d'attente nous vaudra une courte altercation avec des italiens mécontents...

On monte dans les bus et là j'ai l'excellente idée de conserver mon sac à dos avec moi, alors que beaucoup de coureurs les mettent dans les soutes. Du coup, non seulement je peux utiliser mes bidons, plus pratiques que les bouteilles, mais surtout j'ai ma tenue de bivouac, ce qui fait que je vais pouvoir me changer entièrement et voyager dans de meilleures conditions. Cuissard, tee shirt sec et surtout mes tongs. Je remets toute la tenue de course dans le sac à dos et le tour est joué.

On est parti pour 6 à 7 heures de route en direction de Ouarzazate. Je vous laisse imaginer l'odeur qui peut régner dans un bus fermé, chargé de 50 personnes qui viennent de passer une semaine à courir dans le désert sans pouvoir se laver. Essayez d'imaginer.

Au bout de 2heures de route petite pause déjeuner. On a le droit au même panier repas qu'à l'aller, mais étrangement, aujourd'hui, il est 10 fois meilleur qu'à l'aller, et surtout le pain marocain. On a le droit à une grosse séance de troc avec les foxy fennec. Je te donne mes pruneaux, tu me donnes tes cacahuètes,... Et au final tout ce qui reste est regroupé dans un grand sac plastique tendu par un gamin du village voisin. Il remporte de quoi manger pendant deux semaines !

Retour dans le bus, et c'est reparti pour quelques longues heures de route.

Pendant le trajet on va avoir le droit à un sketch. On nous fait circuler une liste papier avec des noms d'hôtels et des n° de dossards. Le but est de chercher dans cette liste (format word) notre numéro de dossard pour savoir dans quel hôtel on est à Ouarzazate. Gérer l'affectation de 700 coureurs sur 5 ou 6 hôtels n'est pas très compliqué à priori (les 500 autres coureurs, les anglo saxons étant pris en charge par leur propre organisation), et bien détrompez vous !

A l'inscription on nous a demandé avec qui on voulait partager notre chambre. Bon moi je dois être avec Bert, et coup de chance, on est dans le même hôtel, mais pour beaucoup d'autres ce n'est pas le cas, y compris des couples dont le mari est dans un hôtel et le femme dans l'autre. Il va falloir pas mal de temps avant qu'on se décide à ne de ne pas tenir compte des affectations et qu'on nous dise que de nouvelles listes seront fournies plus tard.

[Mode des top des des flop ON]
FLOP : la gestion des affectations d'hôtels. C'est pourtant basic. Un tableau excel, 350 lignes, 2 noms par ligne.
[Mode des top des des flop OFF]

Je profite de la suite du voyage pour faire un petit somme, ce qui fait que la route passe plus vite.

Fin de journée... On débarque à Ouarzazate. Le cas des hôtels n'est toujours pas totalement réglé, du coup cela va se traiter à la descente du bus... Facile quand tout le monde arrive en même temps ! On récupère nos valises (celle que nous avions abandonné le premier jour), puis on remonte dans un bus qui doit nous conduire enfin à l'hôtel. Nous sommes toujours ensemble avec Bert' (un vrai p'tit couple désormais) et seul l'hôtel d'arrivée a changé, ce qui n'est pas grave puisqu'on n'en connaissait aucun.

Une fois sur place bonne surprise. Au lieu de chambre en demis sous-sol comme ont pu en avoir les chevalliers Foued et William, on a le droit à une chambre luxe (par la taille) avec terrasse. Autre avantage, comme on n'est pas loin de l'accueil, on capte me wifi directement dans la chambre. Ca peut sembler anodin, mais essayer de poser a question à Bert !

On s'installe et là c'est l'opération de vérité. Douche non stop et soin des pieds. Une remise à neuf qui complétée par un vrais repas avec de la bière va nous permettre d'envisager une douce nuit dans un vrai lit.

Ah oui, petite surprise. Quand je récupère ma valise, pas de chance, le système de verrouillage est bloqué. Heureusement que l'équipe de maintenance de l'hôtel est habituée à gérer ça à grand coup de pince coupante, sinon je rentrais à Paris en tenue de course.

Samedi 11 avril 2015, 08h00 heure du Maroc

Depuis hier on est revenu à l'heure locale et non plus à l'heure GMT qui s'appliquait sur le bivouac.

Aujourd'hui, c'est journée de repos. Pour certains, c'est l'occasion de prendre la direction des soins avec une infirmerie installée dans l'hôtel qui sert de PC à l'organisation. Pour ma part, après avoir fait un bon bain de pieds à la bétadine hier et soigné mes 3 petites ampoules, pour le reste tout va bien.

Bertrand continue de soigner ses pieds. Notez au passage le tee-shirt assorti à la couleur du flacon de bétadine... Et bien sur en bon geek de service, pas question de se désinfecter les pieds sans sont smartphone !

Ce matin on a prévu d'aller à la remise des tee-shirt finisher. Un grand moment avec en plus l'installation de la boutique MDS. Ensuite, pour fêter notre victoire, Maître Guy a organisé un repas sur une des terrasses les plus sympathiques de la casbah. Le reste de l'après midi étant destiné à faire quelques emplettes dans le souk de Ouarzazate.

Donc après un solide petit déjeuner, on se lance en direction de l'hôtel où se déroule la remise des maillots finisher. Quand on arrive dans le hall de l'hôtel, il y a environ 1h30 d'attente pour pouvoir accéder à la salle où se fait la remise. Ok on n'a pas grand-chose d'autre à faire, mais c'est long, très très long. Mais si ça s'arrêtait là encore, j'aurais juste grogné un peu... sans plus !

Après nos 1h30, on a le droit d'entrer dans la salle de réception transformée en marché du temple. La salle est un vaste labyrinthe où on peut acheter tout et n'importe quoi à 3 conditions... Vouloir un produit marqué MDS, ou WAA et avoir un peu se sous... Rappelez vous le côté business de la course dont on a déjà parlé. Ici c'est clair et ceux qui pleurent que l'UTMB est devenue une course commerciale devraient venir faire un tour au MDS. Mais bon, après tout, personne n'est obligé d'acheter quoi que ce soit, donc à partir du moment où c'est open, on va considérer que ça fait partie des pratiques acceptables.

Ce qui l'est beaucoup moins, c'est que dans les faits, il y a plusieurs dizaines de personnes pour s'occuper de la vente des souvenirs et de l'équipement, le tout étalé sur plusieurs dizaines de mètres de tables, et que pour la remise des tee shirt finisher, il n'y a qu'une seule file d'attente dans un coin de la salle. Alors faire du business pourquoi pas, mais faire poireauter les concurrents de la sorte uniquement pour privilégier la vente de produits, là on dépasse franchement les limites des bornes comme le disait le jeune Lucas à Maurice son poisson rouge (fouillez du côté de vos souvenirs sur les pubs Nestlé). C'est la foire d'empoigne. Aucune file identifiée, ça se bouscule, en plus c'est dans un coin perdu au fond de la salle donc pas mal de gens n'ont même pas vu que c'était la remise des maillots tellement il y avait de monde et ont dû refaire la queue une seconde fois. Quand ils se décident à essayer de faire des files d'attente, ils n'ont même pas de quoi fixer un simple bout de carton au plafond avec les n° de dossards concernés. Par contre pour la vente, là c'était méga organisé.

[Mode des top des des flop ON]
FLOP : L'organisation de la remise des tee-shirt. OK pour que ça serve à faire venir les coureurs dans la boutique MDS, mais un minimum d'organisation sur cette remise semble la moindre des corrections.
[Mode des top des des flop OFF]

Patrick, l'an prochain, tu ne veux pas demander à WAA de s'occuper de la remise des tee shirt ?

Par contre, très important, ne les laissent pas fabriquer les maillots... Une catastrophe. J'ai hérité d'un M qui en fait correspond à une taille 14 ans !!! Tous les maillot, mais je dis bien tous, sont au moins 2 tailles en dessous de ce qu'ils devraient être (si on se base sur les tailles françaises). Alors soit ils se sont planté dans la fabrication, soit dans l'étiquetage, mais à ce prix là, on s'attendait au moins à avoir des maillots à la bonne taille surtout qu'on l'avait donnée lors de l'inscription.

[Mode des top des des flop ON]
FLOP : les maillots finisher 2 tailles trop petits et impossibles à porter !
[Mode des top des des flop OFF]

Bref après avoir passé au final plus de 2 heures pour récupérer le tee-shirt, voilà que l'heure du déjeuner approche. On se rend donc sur la terrasse réservée au chevaliers Bleds Runners et à quelques-uns de leurs amis ;-), pour un repas des plus sympathiques. Grand moment de détente entre copains. Merci à Maître Guy de nous avoir mis ça au point !

C'est ici qu'on va venir manger

Une jolie tablée encore incomplète, mais qui ne va pas le rester

Maître guy et sa bière de Ouarzazate !

La seconde partie d'après-midi est passée dans le souk. Achat de souvenirs à touristes, mais aussi de vraies cornes de gazelles (il y a une patisserie célèbre pour ça sur la place centrale de Ouarzazate).

Le soir retour à l'hôtel. Je suis vidé. Pas le courage de ressortir pour diner, donc avec Bert' on reste sur place. Après le repas on passe à l'accueil pour savoir à quelle heure sera notre navette. Il y a 3 avions le lendemain à des heures différentes et on doit nous dire à quelle heure on passe nous chercher. Une fois, deux fois, trois fois, la réponse de l'accueil est toujours la même ... On n'a pas encore l'information. Je leur mets un peu la pression pour qu'ils se décident à appeler l'hôtel où est installée la direction de course, et là on a le droit à une réponse exceptionnelle ... "il n'y a personne ils sont tous sorti passer la soirée dehors!"

Alors que les organisateurs se détendent, c'est bien la moindre des choses, mais en général on le fait une fois que tout est réglé, pas quand c'est le bordel. Il est 22h30, on a des navettes le lendemain matin pour l'aéroport et on ne sait même pas à quelle heure !!!

Finalement on arrivera assez tardivement à avoir un horaire. Je n'arrive pas à croire que cela n'était pas préparé à l'avance.

Seconde bonne vraie nuit de sommeil (sans stylnox) et le lendemain, à l'heure dite, nous voilà devant la porte de l'hôtel. Le bus est déjà là, mais on est au moins 30 dehors alors qu'il est pratiquement plein. Avez vous déjà essayé de mettre 70 personnes avec leur bagages dans un bus de 50 places ? Et bien c'est exactement ça. Un premier bus est passé très tôt pour prendre ceux du premier vol, puis deux bus devaient venir chercher ceux des vols n° 2 et n°3 (le mien) sauf que le bus n°2 n'est jamais passé !

Au final on va blinder le bus avec du monde debout et des bagages dans le couloir, ce qui obligera quand même certains coureurs à devoir aller à l'aéroport en taxi. J'espère que la direction de course aura au moins la correction de leur rembourser leur course. Ca ne coute pas cher là bas, mais c'est une question de principe.

[Mode des top des des flop ON]
FLOP : La gestion calamiteuse de l'information et des bus pour l'aéroport
[Mode des top des des flop OFF]

Alors là on passe la main à l'ONDM qui gère les aéroports marocains... Pour celle et ceux qui connaissent Ouarzazate, c'est bien simple. Le hall est rempli, des gens attendent même dehors. Il y a 5 files avec des avions indiqués sur les écrans mais en fait on peut s'enregistrer n'importe où, et il y a même un des avions qui n'est carrément pas affiché. Un gros bazar, mais si vous avez l'habitude de voyager en Afrique, ça ne vous choquera pas plus que ça. Pour le coup, on va dédouaner l'organisation, ils n'y peuvent pas grand chose !

Embarquement à la façon locale en se baladant sur les pistes, ça va, ça vient, on attend des retardataires. Passage de Patrick pour saluer tout le monde, puis c'est le retour sur Paname avec la fin de la partie marocaine de l'aventure.

Une fois rentré, il y a un dernier point qui m'a fortement agacé, ce sont les photos. Avant la course, on nous a expliqué qu'il n'était pas utile d'emporter d'appareil photo car il y aurait des photographes officiels sur la course. Et ca a été le cas. 0 plusieurs endroit il y avait des équipes de photographes avec des panneaux "Photographe officiel MDS".

Par contre si vous pensez qu'ils vont vous les donner, vous vous mettez le doigt dans l'oeil. Le simple pack photo en version numérique (donc qui leur coûte 0 à envoyer) est vendu la modique somme de 130 euros !!! A 3100 euros l'inscription, il serait peut être temps revenir a des prix convenables, non ?
Réponse de Patrick lorsqu'il a été interpellé sur le sujet "ce ne sont pas des photographes de l'organisation, ils font comme ils veulent". Ok je ne sais pas s'ils sont ou non de l'organisation , mais en tous cas ils agissent au nom de l'organisation, donc c'est exactement la même chose.

Bref, emportez votre appareil photo et shootez dans tous les sens... Faites vous prendre en photos par vos copains et oubliez les photos officielles... Ou au moins assurez vous d'avoir vos souvenirs à vous. vous prendrez les officielles qui vous plaisent éventuellement mais sans avoir la pression du souvenir à tout prix.

[Mode des top des des flop ON]
FLOP : Le coût exhorbitant des photos !
[Mode des top des des flop OFF]

Voilà qui termine ce récit. Il est difficile de terminer sur des FLOP. Ca laisse une impression négative générale qui n'est pas forcément le reflet réel de ce que j'ai vécu. C'est vrai que les flop sont concentrés sur l'avant course et sur l'après course. C'est comme ça, c'est juste un constat.

Les TOP restent quand même concentrés autour du coeur même du MDS à savoir la course et l'assistance. Et c'est ce qu'il faut absolument conserver comme souvenir. Le reste n'est là que pour éviter de mauvaises surprises aux futurs participants. C'est souvent plus facile à vivre quand on sait comment cela se passe.

J'espère vraiment que l'organisation prendra ces FLOP en main. Ce n'est en général que de l'organisation à mettre en place et probablement un mode de management à faire évoluer car il a très mal vieilli (non je ne dis pas que tu as vieilli Patrick... Juste que ton management n'est plus en phase avec ce qu'est devenue ta course !).

Si vous êtes inscrits pour 2016, ou si vous comptez y aller en 2017, n'hésitez pas. C'est une aventure, une expérience, une course aussi qu'il faut faire au moins une fois. Après vous aurez les éléments pour savoir s'i vous devez y retourner, et là vous serez les seuls à pour juger.

Bonne continuation à toutes et tous, et maintenant place aux retours d'expérience sur le matériel et l'équipement !



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