Retour courses 2008

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Le CR


Le CR de la course

Franchement, quelle idée que cette course ! Une course sans véritable but, un relais de plusieurs milliers de kilomètres, juste comme ça, pour courir, et en plus une course ou on s'inscrit plusieurs mois à l'avance, sans savoir ou et quand on va courir, sans connaître le parcours (d'ailleurs il faut se le faire soi même), sans assistance ou ravito (m'enfin là aussi on peut toujours s'en organiser une)... bref tout ce qu'on évite dans les courses en général... Et là bingo !!! Tout le monde vient courir… Ils sont quand même pas biens ces Ufos !

Pour moi tout a commencé il y a … fouyyyyaaaaaaaaa longtemps… Quand l'idée est née de ce relais, j'ai bien sur proposé de faire ma part de course. Bon a ce moment là ce n'était qu'une vague idée et je ne savait pas exactement où et quand j'allais courir, mais bon même pas mal !. Sur ce, le temps passe et c'est vrai que ces derniers mois j'avais un peu la tête dans la forêt amazonienne plutôt qu'en Ile de France, du coup je zappe une grosse partie du début de l'UMT, et surtout je ne me préoccupe pas trop de mon relais.

De retour de Guyane, je jette un œil… Ca tombe bien le relais s'approche de notre secteur (Ile de France - Centre) et Brandon notre chef à toutes et tous (en fait c'est runstephane, mais il devait trouver son pseudo limite ridicule, alors il préfère qu'on l'appelle Brandon…) nous communique le planning… Pour moi ma course se fera le mercredi 16 avril entre 12h et 18h entre le Perray en Yvelines (78) et Epernon (28).

A partir de là un premier boulot consiste à essayer de trouver un parcours d'environ 45km entre ces deux points sachant que géographiquement parlant ils ne sont séparés que par une petite vingtaine de kilomètres.

Un coup de Gmap (petit outil web permettant de tracer des parcours et de les mesurer) et après plusieurs tâtonnements (mon premier essais faisait 45… miles !) j'arrive à un résultat qui me plaît bien.

En gros je vais faire de la petite route entre le km1 et le km10, puis du km10 au km27 j'entre en forêt de Rambouillet, du km27 au km36, là je me fait de la "Beauce"… c'est a dire du parcours plat dégagé en plein champ sans rien autour (c'est bon pour travailler le mental) et ensuite je termine par une petite route qui serpente de village en village tranquillement.

Mercredi 16 avril

9h00, je pars de la maison direction Epernon où j'ai prévu de déposer la voiture. En route j'ai un coup de fil de Brandon qui me dit qu'il vient d'avoir sushi-man (olivier91) au téléphone et que celui-ci progresse difficilement en raison des conditions météo difficiles mais que finalement la motivation provoquée par les loups qui le poursuive font qu'il devrait être à l'heure pour le passage de relais.

Je continue ma route dans des conditions très très difficile, laisse la voiture au stade d'Epernon et essaye d'accèder à la Gare malgré les violentes bourrasques et la grêle. Un TER jusqu'à Rambouillet et un train de banlieue plus tard et me voilà à la Gare de Perray en Yvelines.

Les conditions sont toujours extrêmement dures, Vent, pluie grêle, bref une belle tempête et la neige qui commence à tomber. Je me trouve un recoin dans un petit parc pour me changer et c'est à ce moment là que Sushi Man arrive…

"-Vite ! traine pas, les loups arrivent"

C'est avec ces quelques mots qu'il fond sur moi, sortant de son lourd paquetage le fanion, emblème de notre relais, mais aussi un sac fort volumineux dans lequel se trouvent divers objets exotiques à promener d'un relayeur à un autre et qui me donnera une drôle de bonne idée en fin de parcours… mais on en reparlera.

Je profite d'une très légère accalmie de la chute de grésil pour faire quelques photos avec the Survivor (alias sushi-man - re-alias Olivier 91… faut suivre bon sang!) puis j'ajuste ma tenue de combat et après un dernier salut de la main, je me lance dans la course folle destinée à semer la meute de loups vexés de n'avoir pas pu attraper Weight-watcher (Alias Survivor, re-alias Sushi-man re-re-alias Olivier91).

Allez c'est parti… J'ai 46km pour semer cette meute et les lancer aux trousses du relayeur suivant à savoir Geronimo (on ne rigole pas, c'est son vrai nom… enfin… ça aurait pu !)

Je passe la ligne de chemin de fer (probablement le seul endroit encore protégé de la neige) puis je me dirige sur la petite route qui sort de la ville… la neige tombe de plus en plus fort, 5cm, puis 10, puis 15… Je passe le panneau du Perray (merci aux deux marmottes mauves qui sont venues de suisse pour faire la photo, mais la prochaine fois mettez vous sur les pattes arrières histoire d'éviter les brins d'herbe)

…et me lance à corps perdu sur ma première section, 10km de petite route de campagne entre les champs et la forêt. Ah oui, je suis dans le parc naturel de la vallée de Chevreuse, alors quand certain(e)s vous disent qu'on y organise des courses avec du D+… soyez sceptiques ! (ou alors en grimpant aux pylônes électriques)

Si on enlève les conditions météos extrêmes et les loups qui se rapprochent, on peut dire que ça se passe plutôt bien.

Une petite boucle autour de St Benoît (le village, pas le vrai saint…) de nouveau des traversées de champs où enfin, grâce à l'importante couche de neige j'arrive à semer les loups qui perdent ma trace… A ce moment là c'est avec les ours polaires que je commence à avoir des problèmes, mais là, c'est une autre histoire…

A partir de là je rentre dans le bois de St Benoît… Petites routes forestières avec de belles lignes droites où la tempête laisse enfin place à une météo plus clémente… (bon ok vous aviez deviné que c'était pas vraiment des conditions apocalyptiques, mais c'est Brandon qui voulait qu'on dise que c'était méga dur en Ile de France… c'est lui qui m'a forcé… enfin presque… en tous cas c'est lui qui m'a donné l'idée avec son coup de fil ce matin...)

Bon alors en fait il fait 14°, un ciel bleu légèrement voilé de temps à autres… bref presque des conditions idéales pour ce type de sortie… Ouf, ça va mieux…

Je me ballade en forêt, sauf à un moment où j'avais prévu de prendre à gauche et où je me retrouve devant une clôture de 3m de haut avec des barbelés… C'est l'espace Rambouillet… Avec ça les bestiaux ne risquent pas de se sauver

Tant pis… Je contourne, trouve parfois un panneau indicateur qui m'aide vachement (si! si! Si je cherche le coin du bois c'est mega pratique)

mais je retrouve vite mon chemin quand même (heureusement d'ailleurs …) La promenade dans les bois me permet de passer dans des coins sympas, et plutôt calmes en semaine

La section de forêt va durer environ jusqu'au km 26. Là retour dans les champs, légèrement vallonnés au début. Passage a Sonchamp (pour y voir son château.. humour) et même dans de drôles de patelins où la DDE a oublié de mettre à jour les panneau indicateurs…

Bref on se croirait dans le fin fond de la dernière campagne à droite en sortant… j'attaque ensuite une petite route départementale à l'aspect très…"j'suis dans la beauce"… plat et rien autour… excellent pour travailler le mental…

En plus la route est neuve et un chantier quelques kilomètres plus loin en bloque l'accès, donc pas de circulation… Trois gros km plus loin je tombe enfin sur la N10… le chantier en question correspond à la réalisation d'un passage sous la N10 que j'emprunte et qui me facilite bien la traversée vu la circulation sur cette route…

Une fois de l'autre côté je vais profiter des balises du chantier pour me protéger du vent (là c'est vrai ce coup-ci) et faire ma première (et unique) pause du parcours…

Je calcule rapidement… Il me reste environ 14km… Je devrais donc finir avec une bonne demi-heure d'avance sur l'horaire prévu. Petit SMS à Geronimo pour le prévenir, puis je relance la machine… C'est dur de repartir et ça confirme bien l'idée que je me suis faite depuis longtemps… Il ne faut pas s'arrêter… jamais…

Je me fais 4 km de route jusqu'à Orphin puis je récupère une petite route qui va serpenter de village en village traversant des communes dont certaines (toujours d'après les panneaux indicateurs) sont situées dans des départements qui n'existent même plus, comme la Seine et Oise

Cette section bien que très légèrement vallonnée reste fort sympathique, permettant même une rencontre zanimalière amusante

Je suis toujours bien calé sur ma petite allure, essayant de ne pas arriver trop tôt (ni trop tard). J'arrive finalement en vue de l'entrée d'Epernon, passant à proximité de la gare où j'ai pris le train ce matin. Encore un petit kilomètre et là le téléphone sonne… C'est Geronimo qui vient de trouver ma voiture et me demande où j'en suis. Je le rassure et lui dit de mettre en route le diesel… j'arrive tout de suite…

Là me revient en tête mon idée de ce matin… Puisque en plus du fanion, j'ai dans un sac tout un tas de merdier à transporter, j'ajouterais bien un bon gros caillou d'un ou deux kilos juste pour rire et pour voir combien de zozos vont se le trimbaler. Pas de chance là où je suis j'en trouve pas …J'aurais du en prendre un plus tot en foret (quoi qu'il aurait fallu que je me le porte et c'était pas le but principal. Tant pis ca restera juste une bonne idée non mise en application.

Après un peu plus de 5h30, je suis de retour à mon point de départ de ce matin retrouvant ainsi le porteur suivant du symbole de l'UMT. Petite photo du transfert de fanion

Je laisse Geronimo finir de se préparer avant de l'encourager dans la petite ballade qui l'attend

Et voilà c'est parti… Au revoir petit fanion…

Au bilan une bonne sortie longue… 5h30 pour 46km (avec 20mn de pause), c'est plutôt pas mal en solo…

Aux suivants d'écrire l'histoire de l'UMT…

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