Retour courses 2006

Présentation Course

Le CR

Le Contexte

Le CR (page 1)

Le CR (page 2)

Devenir centbornard !

27 semaines...

C'est ce qui sépare mes deux objectifs de l'année. Vue de loin, on peut se dire que cette période est largement suffisante pour bien gérer ces deux courses, mais en y regardant de plus près on s'aperçoit que ce n'est pas aussi "facile" que ça !

 

Des dunes de Mauritanie au bitume de Millau

Avril 2006 - Aéroport d'Atar - Mauritanie... La course est terminée et nous sommes sur le point de rentrer à Paris... 200km non stop dans le désert, une course qui se déroule à merveille pour moi, une course hors normes également avec ses 200km non stop et les 48h30 qu'il m'a fallu pour boucler le circuit dans des conditions très difficiles (voir l'article dans ultrafondus magazine n°31 d'Avril 2006)

La Mauritanienne Race 200 était mon premier gros objectif de l'année. N'ayant pas voulu prendre de risque sur la suite des événements, et ne sachant pas dans quel état j'allais revenir de cette épreuve, je ne me suis inscrit sur aucune autre course, gardant juste dans un coin de ma tête l'envie de faire mon tout premier vrai 100 bornes à Millau en septembre.

L'absence de blessure au retour de Mauritanie ne va pas me pousser pour autant a sauter sur la première course venue. Je choisi pour une fois d'être raisonnable et de ne conserver comme objectif que Millau.

Les 27 semaines à venir vont servir ce seul objectif. Devenir centbornard !

 

Les challenges

Mais alors où se situe la difficulté ? Quand on est capable de faire 200km non stop dans le désert, en faire 100 sur route devrait être un jeu d'enfant !

Malheureusement, ce n'est pas tout à fait aussi simple que ça. Plusieurs éléments sont à prendre en compte.

Réapprendre à courir :

Tout d'abord, en raid de longue distance, la progression se fait en général sur une allure plutôt lente pour ce qui est de la course, et nécessite à mon niveau une part importante de marche. En fait ma préparation était d'avantage basée sur une grande capacité à gérer de la rando-course, plus que de courir à proprement parler.

Pour préparer un 100 bornes, le premier challenge sera de réapprendre à courir en minimisant autant que possible les sections de marche. C'est pas gagné d'avance.

Bouffer du bitume :

Ensuite, en raid on trouve assez peu de bitume. Des problèmes de genoux (cartilage) m'ont obligé depuis 2002 à abandonner les courses sur route au profit de terrains plus souples. Il me fallait donc trouver des chaussures présentant l'amorti le plus efficace possible. Là, je vais avoir la chance d'être sélectionné par SPIRA une nouvelle marque de chaussures qui va me proposer de tester ses modèles équipés d'un système de ressort pour augmenter l'efficacité de l'amorti. Les premières sorties faites avec ces chaussures ont laissé un ressenti plus que favorable pour le moment, même si les sorties n'ont guère dépassé les 2 heures

Redémarrer le chrono :

Il y a aussi un cap psychologique à (re)passer. Ma blessure de 2002 m'a amené à abandonner toute velléité de performance chrono (ou distance)... Depuis 4 ans je ne cours qu'aux sensations. Là, en allant à Millau, ce n'est pas seulement le fait de faire les 100 bornes que je vise (j'ai déjà dépassé cette distance à plusieurs reprises), mais c'est de revenir dans un système de fonctionnement distance / chrono... Faire les 100 bornes dans un temps donné. L'esprit est très différent que d'y aller juste pour faire les 100 bornes. Certes, l'objectif chrono, vue les particularités de Millau, restera modeste, mais le changement d'état d'esprit est loin d'être neutre

3 challenges pour une même course... il y a du boulot.

 

La construction d'un planning

Première étape de cette préparation, gérer un macro planning avec les phases, les étapes intermédiaires et les contraintes.

Suivre un plan d'entraînement est probablement quelque chose que j'aurais aussi pu mettre dans les challenges, mais il découle des 3 points déjà cités. Pas question de se lancer sur un 100 bornes sans un minimum de préparation. L'objectif est clair. Terminer dans un créneau horaire défini, mais de préférence en bon état.

Les 27 semaines sont découpées de la sorte (même si ce découpage a évolué dans le temps)

 

Semaine 10 - Mauritanienne Race 200

Semaines 11 et 12 - Récupération. Juste quelques petits contrôles sur la mécanique, mais beaucoup de repos (arrêt quasi total du sport)

Semaine 13 - Semaine de redémarrage. Encore de la fatigue. Juste des sorties tranquilles

Semaines 14 et 15 - Reprise de l'entraînement avec pas mal de fractionné mais peu de volume pour reprendre un peu de "jus"

Semaine 16 - Vacances. Semaine de repos total (quand je parlais de contraintes)

Semaines 17 à 19 - Semaines de travail avec un peu de volume en vue des 12h de Bures. Charge moyenne avec encore du fractionné

Semaine 20 - 12 heures de Bures. Etape intermédiaire. Pas de mental. Je ne ferai que 60km en plusieurs fois

Semaines 21 et 22 - Début de travail sur l'endurance mais avec un 10km sur route en fin de semaine 22

Semaines 23 à 26 - Démarrage du plan d'entraînement pour Millau. Passage de 3 à 4 Séances mais avec une Course d'Orientation par semaine à la place du fractionné

Semaine 27 - Semaine plus légère mais avec une sortie longue dans Paris (45km) en OFF (UTRPP)

Semaines 28 à 30 - Semaines de travail en volume

Semaines 31 à 33 - Vacances. Adaptation de l'entraînement aux contraintes familiales (randonnée, marche, D+)

Semaines 34 à 36 - Semaines de travail en volume

Semaine 37 - Semaine de récupération

Semaine 38 - 100km de Millau

 

L'objectif est de travailler sur la base de 4 séances par semaine, et ensuite d'adapter cela aux contraintes du moment. A partir de cette trame j'ai donc constitué un plan d'entraînement détaillé, m'appuyant sur cela en grande partie sur les plans proposé par Bruno Heubi (vainqueur de Millau en 2005)

Le principal soucis va être de gérer l'allure cent borne. Mon objectif me pousserait à courir trop lentement (pratiquement à mon allure de marche). De plus, il est difficile de faire une sortie à 10km/H et une autre à 11km/h, surtout quand on va courir en foret ou sur des petites routes. Je préfère gérer une plage de vitesse plutôt qu'une vitesse spécifique.

J'ai donc opté pour une approche plus simple à gérer.

Je ne conserve que 2 allures. l'allure 100km (ou allure 1) et l'allure Marathon (ou allure 2)

Les sorties allure 100km seront faites entre 9 et 10km/h. Je ne vise clairement pas un objectif de 10h à Millau, mais cette vitesse sera probablement fortement impactée par le relief et la fatigue dans la seconde moitié de la course. Les sections de marche seront plus nombreuses et la vitesse moyenne chutera certainement. L'idée est surtout d'essayer de tenir une moyenne de 9km/h sur la première moitié de course et de gérer la suite.

Les sorties allure marathon sont réalisées un km/h au dessus de l'allure 100km, donc entre 10 et 11km/h

Jusqu'à la semaine 24, tout se déroule comme prévu. Ensuite le joli plan de préparation va se gripper un peu (hélas !). J'arrive à maintenir quand même un peu d'entraînement et de rythme, grâce à un challenge de CO qui se déroule tous les mercredi soirs de juin, et aussi à l'aide de l'UTRPP que j'organise début Juillet. Avec une quinzaine de coureurs qui m'ont fait confiance sur ce coup là, je ne dois pas me rater.

Les semaines 28 à 30 qui devaient voir arriver une première phase de montée en charge vont être plombées par le boulot associé à une météo qui commence à devenir caniculaire. Du coup, ce sera un quasi calme plat. Pas envie, pas motivé, crevé... juste quand il faut pas

Et cela s'enchaîne avec les vacances. Là c'est pour des raisons familiales que je ne vais pas courir avec principalement 2 semaines complètement blanches côté CàP... Bon je vais en profiter pour faire quelques randos parfois autour des 2000-2500m ou un peu d'accrobranche, mais pas de CàP.
Il faut attendre la dernière semaine de vacances que je vais passer en Auvergne pour que l'envie revienne. Je recommence par de petits footing, puis une fois rentré à la maison je suis dans le rythme... Certes un peu tard, mais bon, je ne vise plus désormais que le fait d'arriver dans le meilleur état de forme possible à Millau et non pas d'y arriver entraîner.

Une petite douleur dans un genoux me rappelle à l'ordre un peu plus de deux semaines avant la course. Je décide d'avancer de quelques jours la période de ralentissement, et je me contente alors de footing plus courts allure course avec un peu de VTT en prime

Voilà. Il reste le plus important à faire maintenant, c'est à dire courir... 

 

Le Contexte

Le CR (page 1)

Le CR (page 2)